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Rêve de dragon

Site officiel de Annie Pilloy

Simplement un espace accessible rapidement lorsque l'envie me prend de jeter quelque chose dans la grande toile du rêve...

Superstition

Tranches de vie Posted on 17/03/2024 19:18

Lors de ma visite à l’exposition sur les aborigènes australiens au Cinquantenaire en 2021, je m’étais offert un mug illustré de l’une de leur peinture. Ce mug avait mal fini: j’étais dans une série casse et il y était passé. 

Quand j’y suis retournée pour l’exposition sur les estampes japonaises, j’étais très heureuse de retrouver le sosie du récipient cassé dans la boutique du musée.

Je le fus moins quand, à la

suite d’une unique maladresse cette fois, je le brisai à nouveau.

Qu’à cela ne tienne, lors de ma dernière visite muséale, début 2024, je remis la main sur le mug tant convoité, le dernier, caché dans un coin près du domaine pascuan. 

Arrivant à la caisse toute fière de ma trouvaille, la petite dame me dit: « Ah mais il m’en reste d’autres, vous faites bien de me le dire, je vais les chercher ». Et de disparaître, m’abandonnant, presque déçue que mon trophée en forme de mug ne soit pas le dernier de son espèce. Quand elle revint, elle déposa son sosie et un autre modèle juste à côté. Je lui racontais mes mésaventures et mes casses successives et elle me dit: « C’est normal ». Je la regardai, perplexe. Elle continua, l’air entendu: « La tasse que vous aviez achetée, c’est une peinture exécutée par les hommes. Celle-là, ajouta-t-elle en poussant vers moi le support à l’autre motif, c’est celui peint par les femmes. »

Je souris par pure contenance et lui dis: « c’est ok, je prends les deux ». Ravie, elle les emballa à grand renfort de bulles et se mit à farfouiller dans les marques page. « Celui-ci, je vous l’offre, pour vous consoler de vos pertes ». Sur l’image issue de l’exposition, une photographie moderne d’une femme aborigène, entre sorcière et veuve noire. 

Et la petite dame d’ajouter: « Je ne me suis jamais sentie aussi bien que lorsque je vendais les pièces relatives à cette exposition-là… tellement de couleurs et tellement de magie ».

J’ai souri et je suis rentrée avec mes deux mugs. 

Un mois et demi plus tard, ils sont toujours entiers. 



Promiscuité haïe

Tranches de vie Posted on 14/01/2024 20:34

J’avais déjà du mal avant avec les endroits clos et le monde… pourtant ce n’était pas l’heure de pointe… mais trop de gens! 

Je suis allée à la gare du Midi à pieds, il faisait très beau, 20 minutes en descente, parfait. Mais déjà passer chaussée de Waterloo: c’est sale et il y a pas mal de gens. Je louvoie. Ce n’est rien à côté de la gare. Des sdf partout (grands dieux, je ne leur en veux pas, ce n’est pas le propos, juste un reflet de plus de la misère grandissante et de l’inaction de nos dirigeants), ça pue la pisse… Je cherche où se trouve le distributeur de tickets qui fait office de dame pipi. Un type en chaise roulante m’explique tout. Et évidemment je lui donne la monnaie qu’il espère en retour de son aide que je n’avais pas demandée. Trop de gens, trop de vitrines, trop de néons, trop de tout. Je trouve un contrôleur de la sncb qui gentiment me renseigne où le tgv va arriver et où je peux trouver une carte mobib. Faut descendre vers le métro. L’escalator, ça passe… mais arrivé en bas, le monde, la puanteur, aucune aération, il fait « douf », je prends mon courage à deux mains mais je commence à voir « noir »: mon corps voudrait me déconnecter pour échapper au stress. Je continue à avancer en espérant ne pas m’évanouir et j’arrive au guichet. Personne devant, ça ne prend que quelques longues minutes, je repars en évitant les gens qui eux savent où ils vont; moi aussi: je veux sortir. Finalement la gare est « moins pire », il y a de l’air au moins. Au pied de l’arrivée des quais tgv, il n’y a pas trop de monde et un préposé à l’accueil qui fait de l’humour : « sur mon application c’est marqué quai 5 l’arrivée, mais après vous savez c’est tous les jours que ça nous fait « surprise » on a changé de quai sans prévenir ». 

Je monte sur le quai, le train est à l’heure. La personne qui convoie Nono me trouve. On parle un peu et elle me propose de descendre ensemble: elle doit regarder où est son train de retour. Et là je me rends compte que cela s’embouteille à la sortie. Nouveau moment de panique.

En bas on se dit au revoir… je vais vers la sortie couverte pour prendre un tram providentiel qui arrive en même temps que moi… il quitte de suite ce monde artificiel où l’on ne voit pas le jour et qui me frappait tellement au temps de ma jeunesse déprimée… quand je pensais encore qu’on pouvait apprivoiser le béton des tunnels. J’y renonce définitivement: c’est trop inhumain même si les gens alentour n’en souffrent pas, ou ne le montrent pas…

2022



Championne d’impopularité

Tranches de vie Posted on 14/01/2024 20:28

J’avais envie de raconter une anecdote qui m’est arrivée dans les années 80.

Je n’ai jamais attendu les réseaux sociaux pour rencontrer virtuellement des gens et échanger avec eux. Pour élargir mon cercle d’amis, surtout quand j’étais enfermée à longueur de temps dans ma librairie (à vendre des DH, des cigarettes et au mieux des Harlequins), je posais des petites annonces « comme certains posent des bombes » avais-je l’habitude d’écrire. J’étais déjà, toujours, provocatrice et je m’éparpillais dans différents supports écrits, de Libé à Rock This Town en passant par le Vlan (magazine toute boîte gratuit). Et je récoltais pas mal de réponses qui parfois m’enchantaient… il se trouve même parmi mes amis Facebook trois personnes rencontrées par ce biais. J’entretenais parfois de longues correspondances passionnées et créatives: on rivalisait de supports papier improbables, dessins, collages, photos; plumes et encres de couleur, écriture en spirale ou sur un rouleau de papier de plusieurs mètres etc. Et bien sûr aussi sur le fond. Beaucoup de musique des années 80, la ville, la mode japonaise qui arrivait en Europe et d’autres sujets plus légers encore ou plus intellos, je suppose. 

Et, fidèle à moi-même, j’avais régulièrement des clashs avec certaines de ces personnes, que nous nous soyons rencontrées ou pas. Et on se perdait alors de vue… sauf que… sauf que des années après j’ai appris par l’une d’elle, qui avait repris contact avec moi, que certains de ces correspondants qui s’étaient sentis évincés s’étaient « regroupés » et, au départ du moins (j’espère pour eux qu’ils ont enrichi par la suite leurs sujets de conversation !) dans le but de discuter de l’affreuse personne snob et sans coeur que j’étais. Ça m’avait laissé absolument sans voix… que peut-on trouver comme bénéfice à entretenir un souvenir négatif, peut-être même douloureux, et à ressasser ses aigreurs, en les partageant et renchérissant sur les outrages subis?

Et bien je me le demande encore un peu plus aujourd’hui. On dirait que rien ne change, et surtout pas mon incroyable talent à m’attirer une constante impopularité.

2022



Tu as passé un bel été au moins ?

Humeurs Posted on 13/01/2024 19:38

Combien de fois devrais-je encore entendre cette gentille question pleine de sollicitude de que je ressens aussi comme un brin de condescendance de la bouche de ceux qui ont voyagé et profité de leur été avec une belle insouciance ?

J’ai passé cet été qui n’était pas vraiment beau, on est en Belgique quand même, c’est qu’il ne faudrait pas l’oublier. Je l’ai passé comme je passerai sans doute l’automne et l’hiver en attendant le printemps. Avec pour horizon une réservation solo pour une pièce de théâtre en avril. 

Je l’ai passé en faisant passer le temps. Je suis passée au travers en me réveillant la plupart du temps avec un « putain fait chier », dit tout haut pour personne, tellement les cauchemars gluants collent à mes nuits et à mon éveil.

J’ai passé de beaux moments et profité de quelques brèves éclaircies en rendant visite à des gens que j’aime bien, furtives parenthèses bien accompagnée. 

J’ai passé de bons moments en allant boire mes verres, généralement trois fois par semaine, avec, la plupart du temps, la chance d’être accompagnée d’une amie avec qui les sujets de conversation ne manquent jamais. C’est précieux!

J’ai passé l’été en allant me balader et parfois visiter l’un ou l’autre lieu de manière impromptue. Rares moments au présent où je ne suis pas en train de me regarder faire et vivre en me demandant « à quoi bon »?

J’ai passé l’été en pleurant, en cherchant un sens à ma présence et à la suite de ma vie, à me demander aussi si je vais réussir à passer au travers d’un filet d’absurdités et d’embûches que des institutions déconnectées de la réalité resserrent autour de nos gorges.

J’ai passé l’été à voir tomber comme des quilles de fausses démocraties africaines et à rire de la France qui s’étrangle de sa perte de prestige (et de revenus juteux). 

J’ai passé l’été à entendre les deux pas en avant et trois en arrière dans un conflit à l’Est qu’on dit le nôtre et qui justifie l’emballement de la spéculation des actionnaires bien planqués dans leur anonymat. 

J’ai passé l’été à entendre, dans l’indifférence générale, que des migrants (pas des êtres humains, des envahisseurs dont il faut se garder !) perdaient la vie en se noyant, en mourant de soif dans le désert où on les repoussait. 

J’ai passé l’été, comme toutes les autres saisons, à prendre soin de mes chats et à constater tristement le vieillissement de certains menaçant leur éternel présent que j’espère heureux.

J’ai passé le temps de l’été à garder les chats de ceux qui, je l’espère, ont pu passer un beau morceau d’été, en versant une larme à chaque adieu, à l’an prochain, peut-être. 

J’ai passé l’été à me demander pourquoi je n’avais pas de nouvelles de certains ou jamais d’invitation chez d’autres que j’aurais revus avec plaisir. 

Mais je comprends bien qu’on préfère vite oublier quelqu’une qui ne dit pas: oui oui j’ai passé un bel été, comme réponse attendue à une question qui, finalement, n’en est pas vraiment une. 

Ce n’est pas que je n’essaie pas la légèreté. Ce n’est pas que je ne tente pas de donner un sens à ma vie. Ce n’est pas comme si j’oscillais sans cesse entre tentatives de lâcher prise et regain de courage: « mais oui, ça va aller ».

Mais de grâce, ne me demandez plus si j’ai passé un bel été. Je l’ai passé, c’est tout. Et c’est déjà pas si mal.

2023



Salomé

Histoires de bêtes Posted on 13/01/2024 19:31

Salomé: la dernière miss bêtises en date, mais aussi une chatte extraordinairement intelligente et qui a le sens de la contenance.

Tout à l’heure, elle a sauté, avec toute la légèreté dont elle est capable, sur le couvercle de la nourriture des bubulles. Tellement délicate que le couvercle mal fermé s’est affaissé sous son poids et qu’elle est tombée dans le seau. Sans se démonter le moins du monde, elle en est sortie sans aucune élégance et a grimpé sur la table… où elle s’est mise à jouer avec les noisettes d’un air complètement détaché et ce malgré que je riais toute seule. 

Même pas un regard furibard à la mère chat indigne que je suis et qui ose se moquer délibérément d’elle. Elle est très forte! 

Un peu plus tard, elle a voulu sauter sur mon dos depuis le four et a raté son coup. Elle m’a à peine effleurée et est tombée assez lourdement par terre. Vexée, elle est partie derrière le divan à toutes pattes… revenant vers moi peu après, l’air dégagé: quoi? Moi mal? Non, pourquoi ? Il s’est passé un truc ?



Ce n’est que ça la vie?

Humeurs Posted on 12/01/2024 03:22

Des débuts pas faciles dans une famille pathologique, ça aide à grandir vite, trop vite.

À treize ans, j’ai cent-vingt ans, au moins. 

À quatorze, je me réveille de six mois ou plus de cauchemar sous Haldol. Je ne sais plus quel âge j’ai. Ce que je ne pouvais, à l’époque, pas encore appeler mon disque dur a été presqu’entièrement effacé. La plupart de mes souvenirs, mais très bizarrement, mon intellect est intact et mes sens ont acquis (ou sauvegardé?) des perceptions qui dépassent l’entendement de mes congénères. Il y en a heureusement d’aucunes qui m’aiment bien malgré tout. Je m’en étonne encore. Je tombe dans Malpertuis et je n’en sortirai jamais.

Avant 18 ans, je réussis enfin en juin une année de lycée, la dernière, ma porte de sortie de l’enfer de la maison. Le monde est à moi, du moins j’aimerais le croire. Sauf que je porte en moi encore pour plus de 15 ans les poisons qu’on y a instillé. Qu’importe, je survis et je vis même parfois, entre sex drug and rock’n’roll et intellect. Je réalise que le Necronomicon n’existe pas, j’avais déjà englouti Sartre, Vian et Camus, mais il m’en faut toujours plus, je dévore Nietzsche, Kundera, Epictète, quelques Badinter, Hubert Reeves, Cioran (et beaucoup d’autres) et je me lance dans l’histoire de tous les continents regrettant d’avoir si peu à me mettre alors sous la dent de ce dreamtime que j’ai vécu dans mes rêves, dans mes tripes. Je continue à voir et sentir sans doute trop de choses, peut-être pas assez, finalement. Et je suis, à un moment précis, à force de lecture sur les autres, les exotiques, les pas pareils, d’un coup terriblement déçue de prendre dans ma gueule d’intello sans diplôme que tout l’art et la civilisation ne sont en fait que le reflet des conditions de vie de ceux qui le produisent. On est vraiment peu de choses ma pauvre dame. Je ne me relèverai jamais de cette révélation. C’est plus qu’une idée, qu’un concept, c’est une compréhension physique et métaphysique terrible. Une chute même pas vertigineuse qui annihile tout espoir de découverte miraculeuse d’un quelconque secret, il n’y a pas de secret des templiers, des moines tibétains, des franc-maçons ou de qui que ce soit. Il n’y a rien que des gens qui ont trouvé des réponses plus ou moins satisfaisantes à leur angoisse métaphysique.

Et cela ne satisfait aucunement les miennes. Je reste avec en bouche un amer « ce n’est « que » ça la vie, l’être humain »…

Alors quand on comprend qu’il n’y a pas de grand secret ou mystère qui n’attend que votre pauvre petit ego pour être révélé, on tombe et retombe d’aussi haut qu’on est monté. Et ça fait mal.

Et on tente alors de faire passer ce précieux temps qui nous est imparti… parce qu’on a compris qu’il n’y a rien à transcender. Juste une vie à épuiser jusqu’à sa dernière ligne. Même que petite et sans grande illusion, elle n’est pas si mal encore cette vie. Pas pire en tout cas. Pas au point de la laisser tomber là. Et on s’étonne quand même un peu beaucoup que des gens à qui cela pend au nez disent, à propos de gens plus âgés qu’eux, c’est mieux pour elle (les lui deviennent de plus en plus rares) d’aller en maison de repos, en mouroirs confortables, en fin de vies protégées… 

Ces vieux que l’on pousse hors de chez eux, c’est vous et moi… parce que la vie, ce n’est que ça. Avoir les illusions et les perdre. Et se sentir nus et vulnérables… et avoir peur qu’elle s’arrête là, trop tôt, cette vie dont on attendait tant… dont on allait percer tous les mystères qui n’existent pas…

Et finalement, est-ce qu’on existe… juste un peu? Je ne sais plus trop, même si certains qui ne sont plus me manquent terriblement…

(écrit en 2016 sur FB)



J’y vais ou j’y vais pas?

Tranches de vie Posted on 12/01/2024 03:13

J’ai été voir un concert ce soir. J’imagine que, quand n’importe qui d’autre va voir un concert, il réserve sa place et attend avec impatience la date de l’événement. Le jour J il se prépare, se déplace jusque la salle, cherche son siège, s’installe et ensuite profite du show. Puis rentre à la maison, peut-être en ayant été manger un bout, ou boire un verre, satisfait de sa soirée.

Vous voulez savoir ce que c’est la version d’Annie? Je ne me qualifierai pas de ces mots à la mode H quelque chose, trop ceci ou pas assez cela. À dire vrai, qu’est-ce que ça change, en quoi ça aide les étiquettes? 

Ce que je vais décrire là vaut pour les concerts, les représentations théâtrales ou n’importe quel autre spectacle… cela vaut aussi pour tout acte sortant de ma routine. Imaginez ma tête quand ma psy m’a suggéré de retourner au cinéma… mais j’anticipe.

Je vais vous faire la version courte, l’accélérée, le teaser. Parce que la longue c’est ma vie, jour après jour, depuis toujours.

Il y a d’abord la décision d’aller ou non à ce concert. Le coup de cœur (comme ce fut le cas pour ce soir) ou le groupe aimé depuis toujours (voilà comment je n’ai jamais vu Bowie). Entrent en jeu la distance, les moyens pour s’y rendre (la voiture peut aider), la salle connue ou inconnue. Si cela nécessite d’aller au Centre Ville, c’est déjà mal parti, impossible hors transports en commun et souvent hors métro. Je n’y vais pas. Si la salle est inconnue: quelle est sa capacité, les places sont-elles fixes ou libres d’accès, comment sont disposés les couloirs et les sièges, est-ce qu’il reste des places près des sorties ou d’où s’extraire facilement? Si un point de fuite rapide ne se profile pas, je n’y vais pas.

Lorsque les conditions sont positives (comme ce soir: à proximité de la maison, petite salle que je ne connais pas mais dans un lieu déjà fréquenté et dont j’ai trouvé les plans), là je me pose la question du prix. Si c’est ok je réserve et… j’essaie de ne plus trop y penser. Parce que si j’y pense (et encore une fois je vous la fais courte!): c’est à x heures, trop tôt pour que je puisse souper avant, est-ce que je ne vais pas avoir trop faim et quoi prévoir de facile pour quand je rentre. Et à quelle heure j’y vais? Si c’est trop tôt, je vais devoir patienter probablement dans une certaine promiscuité avec mes « semblables », dans un endroit bruyant ou peu accueillant où je ne pourrai rien consommer à cause de mes allergies… (je vous épargne les 3000 autres considérations, entre santé, traitements des chats et météo).

À ce stade, rien que de vous en parler, je me sens déjà épuisée. Imaginez si vous le viviez.

Arrive le jour J. Plus que jamais se pose la question: j’y vais ou j’y vais pas? Est-ce que je fais bien? Est-ce que j’ai le droit d’aller m’amuser ou même de me distraire alors que j’étais en larmes tout à l’heure en parlant à la vétérinaire au téléphone. Est-ce que je vais arriver à y aller (mes intestins ne vont-ils pas me pourrir la vie – évidemment qu’ils le font juste avant le départ!)?

Je me mets en route, à pieds… est-ce que je vais pourvoir faire le trajet tranquillement ? Oui j’ai pu le faire.

Arrivée sur place, il y a du monde quand même, savoir où est l’entrée de la salle, attendre dans un endroit proche mais dos à un mur, avec vue sur la sortie et pas trop en promiscuité humaine. Descendre assez rapidement et me précipiter sur la place juste à côté de la porte. Récapituler le plan des lieux vers la sortie. Attendre, voir défiler tous les gens qui tentent de trouver leur place. Commencer à avoir des vertiges, le sentiment d’étouffer, sentir la panique monter. 

La foule est rentrée, la porte juste à côté de moi se referme et je me vide de mon sang. Je vais tomber dans les pommes, c’est pas possible autrement.  Fixer mon attention sur des détails, une latte du sol, tiens BJ est déjà là, elle a l’air sympa! Enfoncer mes ongles dans ma main, tordre mon foulard, essayer de me concentrer sur d’autres sensations corporelles que le vertige. Ne pas me laisser complètement submerger.

Le concert commence, aller retour entre intérêt et malaise. Dans le meilleur des cas je me fais happer et j’oublie un peu le reste. C’est plus facile au théâtre qu’au concert. Parce que la musique, que je n’écoute quasi plus à cause de ça, ça provoque des sentiments. Et les sentiments chez moi c’est l’artillerie lourde, ça m’étouffe, ça m’étrangle, ça sort en gros sanglots, à gros bouillons, ça me fait ravaler ma morve pour ne pas me moucher et essuyer mes yeux avec mon foulard (indispensable le foulard), ça me fait me recroqueviller sur mon fauteuil pour pas gêner ma voisine de gauche, pour pas risquer de la distraire ou, pire, de la contaminer ! Les sentiments parasites s’invitent alors, blessures, ruptures et deuils impossibles. Les images se superposent, mais quand est-ce que je vais atterrir? 

Et c’est comme ça une heure et demi durant. Des hauts trop hauts, des bas en forme de panique et d’envies de fuite… et quelques moments juste vécus, juste magiques qui à eux seuls vont justifier que j’aie subi tout le reste. Tout ce qui fait mon quotidien d’Annie que je ne sais comment qualifier, sinon que j’aimerais tellement que tout soit tellement plus simple. Au point de penser, souvent, à le simplifier, une fois pour toute…



Vlady pour les intimes

Histoires de bêtes Posted on 12/01/2024 03:04

Tout a commencé vendredi après-midi. Je croise deux voisins et l’un des deux me dit: « tu veux un chat? J’ai un ami qui… ». Classique, j’ai même trouvé des gens inconnus devant ma porte avec un matou tout aussi inconnu dans les bras et me le tendant.

Stoïque, je réponds: « non non! » En rigolant. 

Mais le voisin ajoute « sans poil », ma voisine se marre, elle me connaît et a vu ma tête changer…

Je lui demande s’il est sérieux: « oui, c’est mon ex-beau-frère et je lui ai déjà parlé de toi. Il a récupéré un chat chez une fille mais il ne veut pas le garder, il a 3 chihuahuas ». Et de prendre son téléphone et d’appeler le gars! Ils discutent un peu, le chat est toujours à placer, je dois l’appeler… Ma voisine rigole de plus belle.

Je rentre et évidemment j’appelle de suite. Son propriétaire a reçu ce chat via le patron d’une « serveuse » roumaine qui avait des chatons dans un petit studio; je n’en saurai pas plus pour son origine. Il me dit que c’est un sphynx, qu’il a eu un don sphynx 14 ans et qu’il est sûr que ce n’en est pas un. Ça fait un an qu’il l’a mais avec ses petits chiens qu’il préfère, il trouve qu’il ne s’en occupe pas bien, qu’il pourrait avoir une meilleure vie ailleurs. 

Bon… je lui dis ok, je vous rappelle plus tard pour prendre rendez-vous. Entre temps j’appelle mon véto qui travaille le week-end. Je prends rendez-vous dimanche pour 15h30. Hors de question qu’un chat sortant de nulle part rentre chez moi « comme ça ». Je rappelle le monsieur et il est convenu que je passe à 14h30 prendre le fauve. 

Jusqu’au bout j’ai eu peur qu’il ne change d’avis. 

Entre-temps, je montre des photos à des amies éleveuses: pour elles ce n’est pas un sphynx, mais il n’a pas les standards du donskoy non plus. 

Dimanche, je pars à temps… sauf que c’était sans compter sur les embouteillages. Ca me laisse le temps de réfléchir à un nouveau nom. Trop de Ramses autour de moi. Les tunnels sont bouchés (vive good move, on est dimanche putain), j’arrive à changer de chemin et j’arrive 15 minutes en retard. C’est le prétexte tout trouvé pour ne pas rester. 

Je sonne, la porte s’ouvre et là… je manque faire demi-tour: le gars est en peignoir! Je prends mon courage à deux mains et je le suis. À l’intérieur, 3 mini chihuahuas et un chat nu couleur chair qui, très vite, est intéressé par les odeurs sur le panier de transport. Calme et curieux. Je le touche: il est « gummy », cette peau inoubliable que je connais si bien. Pas de poils sur le nez, mais pas de vibrisses. Cela doit être un donskoy même s’il n’en a pas les standards. Je m’en fiche des standards.

Sur le carnet de vaccination, il est pucé et toujours au nom de sa première propriétaire. Le monsieur l’a depuis un an et ce chat n’a jamais vu le vétérinaire.

Je donne les friandises que j’avais achetées pour les chiens par politesse et je prétexte les embouteillages pour me sauver. Pour nous sauver…

Je respire un peu une fois dans la voiture.

Je dégote un trajet bis qui me fait gagner la moitié du temps.

Le chat ne bouge pas dans son panier, ne miaule pas. Mon trajet est sinueux et le pauvre vomit, mais ne se plaint toujours pas.

J’arrive à l’avance chez le vétérinaire. Ça me laisse le temps de nettoyer les croquettes qui sont repassées, de mieux le regarder et le câliner un peu. Petit monsieur est toujours curieux et irait se promener si je le laissais faire. 

Avec le vétérinaire pareil: il se frotte pour faire des câlins. À l’auscultation tout va bien. Mais il n’est pas castré et il s’avère qu’il n’a jamais reçu qu’un vaccin il y a plus d’un an… il est né en juin 2022 et en voyant le cachet du vétérinaire, le mien hausse le sourcil. Ce mec n’a pas de cabinet, ne fait que du domicile et n’est pas des plus scrupuleux. 

Conclusion de mon vétérinaire: « il y en a un qui a eu du bol de tomber sur vous »! 

On décide qu’il passera la nuit chez lui: demain il sera testé FELV et FIV, castré et vacciné. Grosse journée pour lui. Et grosse inquiétude pour moi. S’il devait être positif au test, mon vétérinaire s’engage à le garder le temps de lui trouver une bonne maison sans autre chat.

J’ai eu beaucoup de mal à le laisser, même s’il semblait bien dans sa petite cage individuelle, avec sa couverture et une lampe chauffante.  

Vivement demain début d’après-midi pour des nouvelles et en espérant très fort que tout sera ok et qu’il viendra rejoindre ma troupe, jouer avec Spirit et Pandora et dormir en tas avec les autres!

Ah oui, son nouveau petit nom? C’est Vlad. Vlady pour les intimes.



La bonne nouvelle

Nouvelles Posted on 10/01/2024 23:54

None allait sonner : 4, 3, 2, 1… les tâches suspendues, les outils dans leur râtelier, les ordinateurs fermés, les instants respirés et médités, le ballet des pas comptés peut commencer. 5, 6, 7 inspirer, 8, 9, 10, 11 expirer. Têtes droites avec ou sans capuche et regard fixe comme vide, 12, 13, 14 inspirer, 15, 16, 17, 18 expirer. Marquer un temps d’arrêt. Freiner les pensées malgré le désagrément inhérent au changement qui fait frissonner. Sortir d’une tâche et aller vers une autre dans la routine qui se veut rassurante. Dans le cloître entendre les pas rythmés… 4, 3, 2, 1 : prendre à gauche et arriver. La cuve bouillonne, il s’en est fallu de peu que le jus de groseille déborde. Mentionner de baisser systématiquement le feu à chaque rotation. Mais l’écumoire est à sa place et le chiffon propre à portée de main… Les gestes lents qui réconfortent, l’odeur acide des fruits cuits, les bocaux fumants sont prêts à être remplis.

Les Vêpres déjà… Oublié de compter… le sang qui se vide comme par les pieds. Être pris au dépourvu. Se mordre la langue pour ne pas crier. Respirer. Impossible de méditer. Avancer. Ne pas troubler l’ordre. Ne pas sortir du rang, surtout. L’impromptu causerait trop de perturbations en chaîne. Ne pas penser à l’enchevêtrement de tous les possibles et à leurs conséquences. Respirer. 5, 6, 7 inspirer, 8, 9, 10, 11 expirer. Têtes droites avec ou sans capuche et regard fixe comme vide, 12, 13, 14 inspirer, 15, 16, 17, 18 expirer. Marquer un temps d’arrêt. Freiner les pensées malgré le désagrément inhérent au changement qui fait frissonner. Sortir d’une tâche et aller vers une autre dans la routine qui se veut rassurante. Dans le cloître entendre les pas rythmés… Attendre à distance pour entrer au réfectoire. Entendre le glissement des pas et les robes qui frôlent parfois le cadre de la porte dans un insupportable son susurrant. Respirer, avancer, 4, 3, 2, 1 être debout à sa place. La gamelle propre là où on l’avait laissée, le gobelet semble avoir bougé. Le reflet de la carafe d’eau qui ne miroite pas où il faut. La mise en place laisse à désirer. Mentionner de veiller à l’alignement de la table. La gamelle est remplie, le gobelet plein d’eau. S’asseoir et sortir les couverts de sa manche. Respirer. Deux coups discrets : le repas peut commencer. 

Les ustensiles sont lavés et remis en place. Debout, chacun à sa place. Les instants respirés et médités, le ballet des pas comptés peut commencer. 5, 6, 7 inspirer, 8, 9, 10, 11 expirer. Têtes droites avec ou sans capuche et regard fixe comme vide, 12, 13, 14 inspirer, 15, 16, 17, 18 expirer. Marquer un temps d’arrêt. Freiner les pensées malgré le désagrément inhérent au changement qui fait frissonner. Sortir du réfectoire et suivre une trajectoire déviante. Guillaume a fait glisser un message : il faut le rejoindre. Un temps d’arrêt devant la porte de la bibliothèque. Se résigner à la cogner doucement – le monde ne va pas s’effondrer de cette dissonance infernale, même si, dans le jardin, des têtes se sont levées.  

– Entrez, Ange.

Un temps d’arrêt à la porte, les yeux s’accommodent à la lumière. Une chaise vide en face du bureau de Guillaume. Mais, il n’est pas seul. Cela va à l’encontre de toutes les règles. Le sang qui se vide comme par les pieds. Être pris au dépourvu. Se mordre la langue pour ne pas crier. Respirer. Guilhemine prend la parole, le regard fixé sur le rayonnage à l’arrière.

– Une horde de Neurotypes est en mouvement. Ils ont été aperçus par le guet du Ponant. Ils se dirigent vers nous.

Depuis les mois qu’ils marchaient à la recherche d’un oasis, jamais les membres de la horde n’avaient été aussi proches du désespoir. Leur dernier recycleur d’urine venait de les lâcher, leurs ultimes réserves de boissons s’amenuisaient à vue d’œil malgré un rationnement de plus en plus sévère et les données hydrologiques qu’ils avaient captées, au détour d’une connexion à un satellite en perdition, n’étaient plus à jour. 

Ils avaient dû abandonner leurs véhicules électriques dont les batteries ne pouvaient plus être rechargées et les panneaux solaires portatifs ne produisaient plus assez d’énergie en cette saison où le ciel était gris en permanence. 

Si au moins il s’était mis à pleuvoir…

Ils suivaient cahin-caha le lit d’un fleuve desséché quand, en prenant de la hauteur, ils aperçurent ce qu’ils auraient pu croire un mirage : les murs en excellent état d’une closerie.

S’ils savaient d’avance l’accueil qui leur serait fait, ils n’avaient plus d’autre choix que de s’y rendre.

Ange sort de la salle en s’essuyant une fois de plus les mains sur son long tablier. Elles ont beau avoir été lavées et récurées, les ongles être coupés à ras à en saigner, des taches rouges dansent encore devant ses yeux. Mais personne n’est apte à prendre la relève. Ce qui doit être fait lui incombe… Les instants respirés et médités, le ballet des pas comptés peut commencer. 5, 6, 7 inspirer, 8, 9, 10, 11 expirer. Cela ne fonctionne pas. Pas moyen de se reprendre, étouffé par les images rémanentes de ces abdomens béants. 

Contre toute raison, Ange passe à pas précipités la porte de l’enceinte extérieure, devant le portier de garde médusé. Heureusement qu’il se contente de la refermer. Il ne voit pas Ange, soulevant ses robes, qui s’enfuit dans la nuit en poussant le plus lugubre des hurlements. 

Ce qui doit être fait l’a été.

Les membres de la horde repartaient. Leurs corps ne les faisaient presque plus souffrir et ils avaient reçu tout ce qui était nécessaire à leur survie ainsi qu’un certificat accompagné d’un laisser passer qui leur ouvriraient les portes des autres closeries. Pour qu’ils restent valables, il devaient dorénavant éviter tout contact avec les autres groupes d’errants et n’en accepter aucun parmi eux.

Ils avaient aussi dû abandonner deux de leurs membres, porteurs sains, et Lilith. Même après sa délivrance, elle ne pourrait pas les rejoindre avant plusieurs lunes, mais qui l’aurait voulu ?

Dans la léproserie, Abélard et Héloïse ne savaient pas encore s’ils devaient pleurer sur leur sort ou s’en réjouir. Ils étaient ensemble et, qui sait, peut-être d’autres compagnons d’infortune viendraient les rejoindre. Peut-être même Lilith si elle préférait ne pas s’éloigner du fruit de ses entrailles et reprendre la route. Leur prison était spartiate, mais ils y mangeraient à leur faim. Et qui sait, peut-être qu’un jour le cauchemar finirait…

Guillaume et Guilhemine ont hâte que viennent les prochaines élections. Leur charge est trop lourde, mais qui d’autre parmi eux est capable de l’assumer ?

Pour le conseil général, il faut prendre en compte toutes les remarques mentionnées, malgré les événements récents qui ont bouleversé leur communauté, au-delà de toute raison. Et il faut aussi répartir les nouvelles tâches qui s’ajoutent aux routines saisonnières, d’autant qu’Ange ne peut pas rejoindre son quotidien en l’état. Il s’est retiré dans une routine plus restreinte, la seule propre à apaiser son esprit. Du moins on l’espère.

S’en tenir à la base… Ce qui doit être fait l’est. Il faut à présent témoigner. Tâche sans cesse remise au lendemain. 

Délaissant les écrans, Ange trempe dans l’encre une plume souple, il l’a conçue et imprimée en 3D, et s’arrête au seuil de la page blanche. Pas facile d’y structurer et encore moins d’y jeter ce qui a été mille fois pensé.

« Si de nombreuses personnes s’étaient interrogées quant aux causes de notre multiplication à partir des années 2000-2010, personne n’aurait cru alors que de parias nous représenterions l’avenir des mortels. 

La survenue de ce virus qui corrompait tout ceux qui se touchaient nous a, en toute logique, épargné. Les neurotypes ne voyaient en nous que des erreurs de la nature à réformer et à instruire des coutumes sociales. Pourtant, nous sommes révélés être la seule intelligence qui, spontanément, a évité toute possibilité de contamination. 

Là où la normalité a emporté dans leur instinct grégaire presque tous les humains qui faisaient le monde surpeuplé et maltraité, grâce à nos singularités, nous avons survécu. Nous sommes parvenus, non sans mal, à nous regrouper à des fins organisationnelle des besoins de base, tout en conservant notre réserve. Certaines de nos communautés ont même désiré se reproduire de manière raisonnée pour que les anciens ne se trouvent jamais délaissés. Je remercie ici les nôtres qui ont accepté leur part de féminin au point d’enfanter.

Car lorsque nous nous sommes retrouvés, nous avons pris conscience que nos singularités dépassaient désormais notre manière de penser, de nous comporter et de fonctionner. Les corps de la plupart d’entre nous ont enfin résolu la dichotomie humaine, la nécessité d’un masculin et d’un féminin et de ce fait tous les troubles qui semblent être inhérents à cet état. 

Mais pour éviter tout risque de corruption, toute possibilité de marche arrière, nous avons dû prendre des décisions difficiles à l’égard des neurotypes survivants. Ils sont incapables de suivre nos règles de vie distanciée. Ils sont également porteurs du virus qui, a terme, aurait éteint toute vie sapiente sur Terre. En échange de notre aide nous leur avons imposé deux règles. Leurs éléments séropositifs seraient séparés de leurs groupes et enfermés dans des lieux dont ils ne sortiraient jamais, à charge pour nous de pourvoir à leurs besoins et à leur confort. Et, dans tous les cas,  nous effectuerions la stérilisation de tous ceux qui se présenteraient à nous, qu’ils soient ou non contaminés.

Nous ne pouvons en aucun cas prendre le risque qu’ils puissent à nouveau croître et multiplier. »

Ange dépose la plume après l’avoir soigneusement nettoyée. Que dire de plus ?

None allait sonner : 4, 3, 2, 1… les tâches suspendues, le ballet des pas comptés peut commencer. 5, 6, 7 inspirer, 8, 9, 10, 11 expirer. Tête droite sous sa capuche et regard fixe comme vide, 12, 13, 14 inspirer, 15, 16, 17, 18 expirer. Marquer un temps d’arrêt. Freiner les pensées malgré le désagrément inhérent au changement qui fait frissonner. Sortir d’une tâche et aller vers une autre dans la routine qui se veut rassurante. 

Mais Ange dévie de son chemin tout tracé dans le cloître. Sans méditer sur le sens de qui guide ses pas, il se rend à l’infirmerie. Les cris cessent dès son entrée. Lilith soulève la tête, inquiète que son enfant se taise. D’un signe elle est rassurée. Ange se penche sur la créature à peine ébauchée et l’examine. 

Esquissant ce qui aurait dû être un sourire, l’annonce solennelle tombe : nous pouvons le garder.

Le soulagement respire et la chape du silence se referme tandis qu’Ange sort. Mentionner la bonne nouvelle. 

Le petit être est pareil à nous.

L’humanité a tourné la page.

Sapiens Autismus Hermaphroditus est né.



Quand ça doit!

Tranches de vie Posted on 06/03/2021 03:35

Je devais absolument bouger aujourd’hui. Parfois c’est comme ça: obligé.

Ça a pourtant mal commencé. Juste à la sortie de Bruxelles, Tuture se met à fumer et ça sent le brulé. Je m’arrête immédiatement en bord de route et je tente de joindre super Giorgio, mon garagiste. Il ne répond pas : réseau non disponible. J’appelle donc mon amie Patricia qui habite juste à côté pour qu’elle aille voir où il était et je reçois par après ce message: « Giorgio n’était pas au garage. Dès que trouvé, je lui ai demandé de te téléphoner, ce qu’il a fait devant moi. J’espère qu’il a pu t’aider. Bises ». Ça c’est une amie! Efficace en plus.

Dans l’entrefait , j’avais fait ma maligne et, comme tout le monde, ouvert le capot de Tuture. Rien ne fumait plus mais j’avise un truc (paraît que c’est le radiateur !) avec un bouchon que j’ouvre. Le téléphone sonne: je suis sauvée c’est super Giorgio. Quand je lui dis que je n’avais plus de chauffage depuis 2/3jours, il me dit que ça doit être le radiateur qui est vide à cause d’une petite fuite. Il me suffit donc de remettre de l’eau (chic, j’ai une petite bouteille dans Tuture au cas où!) et si je n’ai pas pèté une durite (ça fait chic l’expression !), ça devrait aller. Cerise sur le gâteau, le radiateur doit être rempli complètement et je n’ai pas assez d’eau. J’avise un magasin bio juste avant le rond-point et j’abandonne Tuture pour aller acheter une bouteille d’eau. Le monsieur n’a que des bouteilles consignées mais me propose de remplir ma bouteille d’un demi-litre et de ne pas hésiter à revenir si besoin est. Je le remercie et je m’empresse de rejoindre Tuture, un peu inquiète de cette grosse voiture foncée arrêtée juste derrière. Quand j’arrive, un grand échalas s’en approche. Je me dirige vers lui et il me dit: vous n’avez pas votre masque. Ok, j’avise le revolver à sa hanche et je change de registre de « dégage on touche pas à Tuture » à « petite dame en panique » (ça marche toujours bien!). Je lui montre donc que j’ai mon masque dans mon sac (plutôt que de lui faire remarquer qu’on n’est plus dans Bruxelles et qu’il n’est plus obligatoire) et je déboule avec toute mon histoire à toute allure pour expliquer pourquoi je suis garée au milieu du trottoir avec mes feux de détresse qui clignotent. Le gars me fait « ok ça va ». Et s’en va. Je lui dis un « au fait? » interrogatif et il me montre son brassard de police (qu’il avait sans sa poche). Je lui dis: c’est plus rassurant vu ce que vous portez en désignant son revolver. Il rigole et remonte en voiture. 

Je finis de remplir Tuture. Et je tente de continuer mon chemin en gageant que la fameuse durite n’est pas pètée!

Et de fait, Tuture est toute fringante et m’amène sans encombre à Sept-Fontaines. 

Arrivée à destination et garée, je vois une dame qui prend des photos avec son smartphone. Nous commençons à discuter et le courant me passe bien. Elle me dit qu’elle vient là depuis son enfance. Je lui demande donc si elle connaît le dragon qui garde les sources. Et non, elle ne le connaît pas. Nous avons donc fait un morceau de balade ensemble, nous découvrant plein de points communs. Le début d’une amitié ? À suivre…

Mais clairement aujourd’hui, c’était obligé que j’aille me promener, et pas que pour essayer mon appareil photo: j’avais un beau rendez-vous sans tout à fait le savoir! 



Ambiance nuit (glauque)

Tranches de vie Posted on 05/06/2018 17:33

Macho italien à en croire son t-shirt de supporter de foot, 1,30m à tout casser, main dans la poche en train de se branler en regardant des (jeunes) filles danser… c’est clair que la vraie vie c’est tellement moins pathétique que la virtuelle…
Et que boire peu et observer « ses semblables » n’est peut-être finalement pas top pour conserver une quelconque foi en l’humanité…



Les sites de rencontre

Tranches de vie Posted on 05/06/2018 17:18

Les sites de rencontre…
Les gens sont comme devant une vitrine de chocolats. Ils ont les yeux plus grands que le ventre, finissent par goûter à tout (envoyer des messages, chatter et parfois même se voir dans la vraie vie) et ils en sortent écœurés et ne sachant plus pourquoi ils étaient venus acheter du chocolat… ou n’était-ce pas des macarons?



Un an…

Tranches de vie Posted on 12/02/2014 03:09

Beaucoup d’entre vous l’auront compris, je suis à bout.
Rassurez-vous, je ne vais pas me jeter à l’eau. Fait trop froid.

Mais je n’en peux plus. Un an presque que toutes ces horreurs ont commencé. Avec papa parti comme il a vécu, en égoïste, il a bien fait pour lui, finalement de ne pas s’encombrer de nous et de nous faire un dernier sale tour à sa manière. Il aura été fidèle à lui-même et sera parti en douceur. Il paraît alors qu’on dit paix à son âme…

Mais il reste maman. L’ombre de maman. L’ombre de cette femme qui n’a jamais été câline, même si, à sa manière, un peu bourrue, elle aura essayé d’être parfois gentille. Elle qui n’a trop été que réactions à ce qu’il lui a imposé. Une dictature avilissante.
Ma mère qui a toujours été la dernière personne à qui j’allais me confier quand j’avais des ennuis tant je la savais capable de me porter le coup fatal. Une sorcière sauvage, c’est dangereux.
Et quand on a enfin pu commencer à s’apprivoiser, elle m’a été enlevée.

Et depuis un an, impuissante, je la regarde dépérir.
Les odeurs, les détails: les soins d’une mycose qui attendent 3 jours parce que le personnel débordé n’a rien vu puis attend le médecin et enfin la prescription. Et à quoi ça sert de gueuler contre ces pauvres femmes qui rament à cause des quotas inventés derrière des bureaux?

La femme qui il y a un an m’envoyait par sms qu’elle avait une calcification du calcaneum n’est plus qu’une pauvre créature, incapable de se faire comprendre, la plupart du temps n’arrivant plus à lever assez haut sa petite bouteille pour boire vraiment.
Une chose rivée au lit qui vomit quand j’arrive à lui faire avaler deux bouchées d’une tartine parce qu’elle refusait de manger la « pape » qu’on lui amenait.
Une pauvre hère réduite à se soulager dans des couches et à attendre que ce soit l’heure de la « changer ».

Une maman malgré tout qui parfois encore essaie de me rassurer.
Mais qui regrette que je m’en aille après une heure de ce qui pour moi est le pire des calvaires.
Deux misérables heures par semaine, ou à peine plus, voilà tout ce que je suis capable de lui accorder.

Et encore… Je n’en peux plus… J’ai juste envie de hurler ou de me terrer dans mon lit pour que ça s’arrête. Pour que je n’aie pas eu à évoquer un acte libérateur qu’elle désirait et qu’elle n’a pas pensé à coucher assez tôt sur papier pour qu’on commence à lui accorder de la morphine.
Je me demande à présent si, entre douleur atténuée, et cerveau engourdi, elle se formule encore cette envie d’en finir dignement qui lui sera refusée…
Et moi qui lâche toutes ces insanités sur un « réseau social »… J’y ai quelques amis, des vrais… Heureusement.

Parce que ce n’est pas moi qui suis en train de mourir, mais je n’en peux plus de la voir mourir deux fois une heure par semaine…
J’en étouffe quand je marche jusqu’au home. Je retiens mes larmes et mes cris en en revenant. Sortir les chiens, retomber dans la vie.
Mais je suis à bout et la moindre chose qui m’arrive est de trop… prend des proportions délirantes et m’épuise…
Je n’ose imaginer qu’il puisse arriver quelque chose à un de mes animaux en ce moment.
Si je voyais un poisson flotter sur le dos à la surface de mon étang, ce serait la goutte d’eau de trop.

Mais que faire d’autre que d’aller demain et puis dimanche?

Rien n’est-ce pas…



Mamour

Histoires de bêtes Posted on 08/01/2014 01:17

Tout à l’heure, j’ai dû aller au home pour une réunion, disons, difficile.
Au home, il y a Mamour, une ronde damoiselle chat tricolore. Parfois, j’ai pu la caresser dans le jardin, mais pas trop longtemps. Mamour n’est pas une chatte facile. J’avais pu aussi lui ouvrir la porte automatique qui refuse de céder à ses demandes, sale engin.

Lorsque je suis arrivée, Mamour est venue vers moi en me tenant de grands discours et en donnant sa frimousse à frotter.
J’ai dû monter à l’étage, mais en redescendant, Mamour semblait m’attendre et nous a suivi dans la salle de réunion. Tout en continuant à me parler. Et là, j’ai même osé prendre Mamour sur mes genoux (« je sais bien que tu n’aimes pas trop ça d’habitude, mais je crois qu’aujourd’hui c’est possible ») et elle s’est laissée faire de bonne grâce, devant une personne employée du home qui, médusée devant ce tableau, m’a dit redouter le coup de griffe… qui n’est jamais venu.
Simplement Mamour est descendue en racontant encore un peu. Elle s’en est allée par le couloir où un sombre personnage a claqué dans ses mains. J’ai juste dit « On ne chasse pas les chats ».
Et ça, Mamour le sait!



Monologues de fin de vie

Tranches de vie Posted on 22/04/2013 01:36

« Dans le temps, on ne vivait pas si vieux…
A quoi ça sert de manger? Je n’ai pas faim. Ce n’est pas une heure pour manger, ça, c’est trop tôt. Le matin, j’ai faim, je mange deux tartines, mais là…
Et ces nourritures là, on nous dit tout le temps que c’est bon, qu’elles sont enrichies. Mais on ne sait même pas ce qu’il y a dedans… On ne sait pas ce qu’on mange. Il y a quoi là-dedans?
Dans le temps, on mourait plus jeune. Je crois que c’était mieux.
Oui, j’ai encore toute ma tête, mais parfois je ressens un grand vide… »

Et dans le lit voisin…

Alternance de silences et de délires, sans doute hantés par quelque fantôme du passé. Soudain, le regard bleu acier cesse d’errer et ces mots, terribles: « Mais je ne raconte que des bêtises moi. Je ne sais plus. »

Et une larme de couler…



Croissance

Tranches de vie Posted on 22/04/2013 01:22

J’ai fait ce rêve et le lendemain, j’ai envoyé un texto à mon amie Mélanie en lui demandant si elle était enceinte. Elle venait de l’apprendre et il n’y avait qu’elle et son mari qui étaient au courant. Vous imaginez sa surprise…

Ca avait commencé comme un de mes rêves chiants. Je me trouve dans une soirée que j’identifie comme une réunion issue du groupe FB « Fan de Bruxelles des années 80 ». Je me demande ce que je fais là, je scrute pour trouver un visage familier: rien. Puis je vois des rangées de chaises et une place au milieu de la rangée devant. Je m’assieds, je regarde autour de moi et je vois mon amie en compagnie de sa soeur et un « trou » apparent sur la chaise entre elles deux. Mon amie me fait de grands signes en me disant: reste pas là, c’est la chaise d’un ponte qui s’est juste absenté le temps de recevoir un prix. J’arrive près d’elles et à peine là, son fils (qui était trop petit pour que je le voie sur la chaise du milieu) dans les quatre ans, est appelé à monter sur une chaise pour qu’on lui remette un 45 tours (la pochette est rose et noire, comme avec une forme de fusée) au sujet duquel on le taquine: il l’avait chipé à sa maman et abîmé. A un moment, il est au bord des larmes et je dis à mon amie qui n’a pas l’air de s’en inquiéter, d’aller le chercher. J’arrive en même temps qu’elle et je tends la main pour aider l’enfant à descendre de la chaise, il me regarde et me dit « je me suis vu à mon mariage ». Je lui réponds ah bon (sur le ton « tout est normal ») et je lui demande s’il m’y a vue aussi et il répond que oui.

Fin de la première scène. La deuxième, extérieur jardin jour, je suis face à un mur couvert de lierre et une « branche » de lierre me tient le doigt de la main gauche comme le ferait un tout petit enfant. Une dame blonde assez quelconque arrive et me demande si c’est mon lierre. Un peu énervée devant l’évidence, je lui réponds que non puisque je ne suis pas chez moi, mais que « ce n’est pas une raison pour que je ne l’aide pas à grandir et à s’accrocher » (texto dans le rêve). La dame s’en va sans plus. Je finis ma « fusion » avec le lierre et quand je me retourne, le gamin de mon amie sort d’un couloir noir (il est censé sortir des toilettes) et court dans mes bras où il se jette et je lui dis: « viens mon petit coeur, ça va aller maintenant ».
Et paf le réveil!

Seule fausse note, c’est une fille et pas un garçon… Et si ça tombe elle est en train d’arriver… en ce moment. Sait-on jamais?



L’ânesse de St-Nicolas

Histoires de bêtes Posted on 03/12/2012 04:06

J’aurais dû en parler hier, quand toute la magie de cet instant était encore comme concentrée…
En passant dans le bas de l’avenue Brugmann hier, presque à la bien nommé Ma Campagne, j’ai vu un homme avec un grand manteau et un chapeau de cuir marcher sur le trottoir avec un grand âne plein de poils.
Mon mari qui comprend vite s’est arrêté et avec son fils, on a couru derrière l’apparition. La brave ânesse du Poitou rentrait chez elle, visiblement excédée par trop de papouilles (St-Nicolas oblige) et, avec son guide humain en avait pour deux heures de marche jusqu’à ses quartiers où l’attendaient ses deux copines… J’ai été les seules à leur parler… Les autres passants s’écartaient parfois juste étonnés.
Il en faudrait plus des meneurs d’ânes et de chevaux dans nos villes sans âme… Ils pourraient y marteler de nouvelles sentes du rêve!



Le pigeon… sauvé deux fois!

Histoires de bêtes Posted on 27/09/2012 02:02

Samedi soir, en sortant les chiens, je vois un petit jeune con de pigeon au bord du précipice (traduisez prêt à tomber dans l’embrasure d’une fenêtre en sous sol). Des gens passent sans le voir et je suis là, perplexe, arrêtée à quelques mètres en train de l’observer, me demandant quoi faire. S’il tombe, il va mourir de faim et pourrir. S’il reste là, il est la proie rêvée du premier prédateur venu, même maladroit.
Je rentre donc les chiens et j’appelle mon voisin, Domenico, qui aime les animaux autant que moi. Il est quand même près de 23 heures, mais rien ne l’étonne de ma part et ne l’arrête lui quand il s’agit d’une bestiole!
A deux, nous parvenons à capturer ce jeune pigeon brun clair qui ne peut pas encore voler et Domenico le ramène chez lui. Il le met au grenier dans une caisse avec du maïs, du pain, des spaghettis et de l’eau.

Tout à l’heure, je vais nourrir les poissons quand je vois passer Barrfind, alias Grand Chat, sur le mur avec un pigeon… brun dans la gueule, poursuivi par Korrigan et qui saute au-dessus de Ruadhan qui tentait de l’arrêter.
Rien à faire il est déjà parti.
J’appelle Domenico et je lui demande où est son pigeon… Il voulait commencer à voler et l’avait mis sur la plate-forme à l’arrière de la maison et il n’y est plus. Quand je lui dit qu’il est dans la gueule de mon chat, je crois qu’il va défaillir.
Sur ces entre faits, Barrfhind revient vers la maison, le pigeon toujours en bouche. Mais il le dépose et c’est Dwyn qui le récupère. Là j’ai une chance. Je raccroche le téléphone et je fonce sur Dwyn qui s’apprêtait à rentrer dans la maison avec sa proie. Il le lâche et je récupère la pauvre petite chose, un peu chiffonnée et trouée mais en surface et je le brandis à bout de bras pour que Domenico, sorti sur sa plate forme, voit que je l’ai récupéré… vivant!
Le pigeon est retourné dans sa boîte au grenier… J’espère qu’il n’est pas mort d’un arrêt cardiaque!
A suivre donc…



A Antywy

Textes courts Posted on 14/06/2012 02:15

Patte de chat
Pleine de doigts
Griffes offertes
Langue agile
Rythme rapeur

Du prodigieux levier
En latence puissante
Au repli sur soi
En boule d’amour
Il n’y a qu’un pas

Peau de chat
Nue et tendre
Les bisous dans le cou
Le suçon est proche
Goût du divin…

Félin



La vie secrète des chats… Surtout un!

Histoires de bêtes Posted on 09/02/2012 01:21

J’ai rencontré ce soir, et ce alors qu’ils ont racheté la maison il y a plusieurs années et qu’il devait bien faire moins sept, mes voisins du bout du jardin…
Heureusement ils aiment les chats. Même s’ils en ont marre de ramasser leurs crottes dans leur jardin. Ils pensent même à en acquérir un… Dans le but pas tout à fait innocent qu’il puisse marquer (et donc défendre) son territoire. Je leur ai dit d’emblée de ne pas se faire trop d’illusions à ce sujet, que malgré tous les miens, Aziz, le chat de Catherine rentre régulièrement par la chatière et s’est même retrouvé, je ne sais comment, pendant 24h dans mon couloir… J’aurais pu ajouter que Charbon d’à côté aime bien jouer avec mes chats et que Lilith, quand les chiens sont dedans, se promène dans mon jardin, comme son pote Goliath, comme s’ils étaient chez eux…
A un moment elle me dit « au fait le chat sans poil, celui qui est à moitié une souris, à moitié un chat, c’est à vous? Parce que comme je ne le voyais plus, j’ai demandé à la pharmacienne si elle ne savait pas ce qui lui était arrivé, je m’inquiétais, il a été tellement gentil »… Et d’apprendre que Monsieur Antywy, à la belle saison, s’était rendu deux samedi de suite non seulement dans leur jardin (« et il ronronnait cinq mètres avant d’être près de nous… ») mais qu’il avait fait tout le tour de la maison… Son mari l’a même aidé à remonter sur le mur « il n’est pas doué comme les autres pour grimper sur le mur »…
Les autres qui, eux, ne se laissent pas approcher…
Et qu’elle me demande, quand même, de ne plus multiplier…



Rêve prémonitoire

Tranches de vie Posted on 18/01/2012 01:33

Je suis un peu « sonnée » et je viens de conclure avec la personne concernée que je regarde trop « Médium » (ce qui était le cas hier soir en plus!).

Je précise encore que si je suis relativement coutumière de flashs quand je suis éveillée, que je sens (sans les voir) si mes 18 chats sont dans la maison ou pas… mes rêves, jusque-là, étaient stupidement stériles, dérangeants, désagréables et s’ils présentaient trop souvent un aspect plus vrai que la réalité, ils n’avaient (fort heureusement!) rien à voir avec le vrai monde…

Alors cette nuit, j’ai rêvé d’une collègue avec qui je travaille encore parfois les WE quand je bosse comme bénévole. Le premier rêve était une magnifique idée pour un récit de SF, vraiment. Il était en plusieurs parties et à chaque fois que je me réveillais, je me disais: il faut que je retienne, c’est une trop bonne idée, d’ailleurs, j’y retourne (dans le rêve). Ca a marché un peu, puis, j’ai fait un autre rêve dont je ne me souviens presque plus pour revenir à cette amie que nous étions plusieurs à interroger… à propos de la mort. Et elle, très semblable à ce qu’elle est, de nous répondre très calmement, simplement, de manière rassurante (mais pas sans mystère).
Quand je me réveille, je lui envoie une série de textos pour lui raconter mon premier rêve avec elle que je trouvais trop drôle, mais je ne dis rien du second. Je passe la voir dans la matinée et elle me dit que c’est marrant la coïncidence, parce qu’il était question de maladie de manière rigolote et qu’elle est malade pour de vrai à cause de la pollution de ce jour (et de manière moins sympa que dans le rêve!).

Et ce soir, elle m’appelle pour m’annoncer qu’elle a dû faire euthanasier sa chatte de 16 ans et même si j’entends bien qu’elle a pleuré, elle est à présent calme, apaisée, sereine…

Je n’ai pas réussi à lui parler de mon deuxième rêve de suite tellement j’ai « encaissé » de m’y retrouver pour de vrai… Mais je le lui ai dit par texto après et, de fait, c’est bien comme ça qu’elle se sentait… En paix malgré le chagrin…



Dans la série: ça n’arrive qu’à moi. La perruche

Histoires de bêtes Posted on 04/07/2011 02:15

Posons le cadre: de retour à la maison après un week-end de
travail au Clos, toujours enrichissant et pas mal épuisant…

Mon homme est en répète et je viens de mettre au four un
petit filet pur de porc enrobé de miel et de moutarde et accompagné de morceaux
d’ananas.

Je savoure l’instant sur le pas de la porte lorsque
j’entends un cri strident. Sélèné est sur le petit toit devant la fenêtre et en
arrêt. Bansidh la rejoint aussitôt. Je lève les yeux et j’aperçois sur la
corniche devant la fenêtre du premier étage une perruche grise avec la tête
jaune qui, complètement inconsciente du danger, pousse son cri à de plus belle,
en réponse à celui d’un de ses congénères.

Le temps s’arrête, le calcul est facile: perruche plus 15
chats égal catastrophe inévitable. Je grimpe au premier quatre à quatre et je
trouve la clef de l’appartement de Dany. Jamais je ne rentrerais chez lui sauf
en cas de force majeure, c’en est un! Pas évidente la serrure. Mais j’arrive à
l’ouvrir et je me précipite à la fenêtre que j’ouvre. La bestiole est là et me
regarde d’un œil circonspect. Je l’appelle “Calypso”, vague souvenir du nom de
son espèce. Elle penche la tête et me dévisage. Mes voisins l’ont vue et
appellent leur mère pour admirer la belle. Court moment d’étonnement de la voir
là, Barrfind surgit et grimpe sur la gouttière. J’essaie de le dissuader de
passer plus avant, mais du
premier, j’évalue aussi le risque de chute de mon beau matou si je le chasse
trop ardemment. Cette hésitation permet à mon grand chat de sauter sur la callopsitte.
La perruche s’envole, mais est retenue par le grillage posé depuis peu (et en
vain…) par mes voisins pour empêcher mes chats de passer. Les enfants d’à côté
hurlent et mon beau grand chat, en un magistrale coup de patte, s’envoie le
volatile direct dans la gueule !

Il file sur le mur, poursuivi par les
cris de Luca et Lisa et sans doute descend-il dans le jardin avec sa proie. Je
referme dare dare la porte, dévale les escaliers et, arrivée dans le jardin,
j’entends des hurlements dignes d’un nanar d’horreur sous le banc au pied du
cerisier. J’écarte chiens et chats pour découvrir la callopsitte, ailes
écartées en train d’hurler et de feuler en même temps. Rien à faire, il faut
que je la récupère avant qu’elle tombe entre d’autres griffes.

Mais qu’est-ce qui m’a pris d’attraper
cette bestiole qui loin de comprendre que je suis sa sauveuse me becque
violemment. Bon sang que ça fait mal. Un bec comme un casse noix qui, plus il
se ferme, plus il serre fort. Dans la mêlée, il passe du dessus de l’index ou
pouce pour revenir à l’index déjà meurtri.

Grand moment de solitude : cette
harpie qui me laboure le doigt avec l’énergie du désespoir, si je la lâche,
elle va être la proie de mes monstres adorés ! Inconsciemment j’opte pour
la maîtrise façon chat : je retourne la perruche et je la tiens… par la
peau du coup… enfin par les plumes ! J’arrive ainsi à la maîtriser mais
que vais-je en faire ? Autre grand moment de solitude où je demande, par
dessus le mur, à mes voisins s’ils n’ont pas une cage. Lisa, très à propos me
dit de la mettre dans une cage à chat. Quelle bonne idée, mais comment je
fais ? La dite cage est au sous-sol. Tenant toujours la callopsitte sur le
dos, mais d’une main, j’arrive à ouvrir une des boîtes en plastic dans vide
dans laquelle je mets la nourriture des poissons (pour que les chats ne la
mangent pas !) et j’y fourre le volatile… Je peux enfin respirer, mais je
tremble de tous les membres.

Je rentre la boîte dans la maison et
j’entreprends d’envoyer un sms à mon homme qui descend à ce moment avec Régine.
Il va chercher la cage à chat pendant que j’essaie de me remettre de mes
émotions. J’y transfère la perruche à grands soulagements. Sauf que mes fauves
rôdent autour et que miss plume feule à qui mieux mieux !

Je lui dépose un petit récipient avec de
l’eau et on décide donc de la mettre dans le couloir. Philippe part acheter des
graines et je la déplace dans la salle de bain de Dany à qui j’envoie un
sms : Y a une perruche dans ta salle de bain, je
t’expliquerai ! ».

Philippe me dit alors qu’il a entendu
récemment des cris de perruche venant une maison de la rue perpendiculaire.
J’en déduis à quoi correspond le balcon qu’il désigne (à force de chercher mes
chats je vais devenir incollable sur la topographie du pâté de maison !)
et on s’en va sonner…

Bingo : se présente à la fenêtre une
dame qui ne parle pas français et un étrange dialogue (que je résume) s’engage
en anglais. Elle a pris ces oiseaux pour faire plaisir à son gamin, mais elle
déclare ne pas avoir pensé qu’ils partiraient un mois en août… Donc, depuis
quelques semaines, tous les week-ends, elle dépose la cage des volatiles au
jardin en la laissant ouverte, espérant qu’elles prennent leur envol et se
débrouillent par elles-mêmes !

Je soupçonne être devenue verte, je lance
des regards incrédules vers mon mari. Rien ne sert de faire la leçon à la propriétaire
indigne du couple de callopsitte, cela romprait le dialogue et rendrait toute
solution impossible. Nous décidons de commun accord qu’elle vient reprendre la
belle qui est chez moi et qu’elle tente de récupérer la seconde tandis que je
chercherai une solution pour placer les deux.

Pas facile de transférer la bestiole de
la cage à chats à sa cage ! Nous finissons par enlever le fond des deux
cages et par pousser la miss dans la sienne. Tout ça à quatre dans la salle de
bain minuscule !

L’oiseau reparti j’envoie un sms à
Dany : « Ben elle n’y est plus ». Prenant l’air avant de
déguster enfin le rôti de porc, nous entendant une perruche appeler l’autre et
en voyant la voisine brandir la cage à hauteur du mur et l’autre oiseau s’en
approcher pour s’envoler presque aussitôt.

Entre temps, j’avais envoyé des messages
en vue d’adoption sauvetage sur Facebook et Cristina, qui me fit dont de Ciam
et Isthar, me déclara qu’elle était prête à prendre les orphelines, qu’elle en
avait déjà eu et avait encore des perruches (j’avoue que je n’avais qu’un vague
souvenir du reste de son arche de Noé, n’ayant d’yeux que pour mes belles
lorsque je sui allée chez elle !).

J’ai donc prévenu la propriétaire indigne
des callopsittes qui, je l’espère, fera tout pour rattraper la deuxième avant
qu’elle ne tombe dans la gueule d’un chat et me permettra de les confier à
quelqu’un de responsable.

Ah j’oubliais, de la fenêtre de la salle
de bain, j’appelais mes voisins pour leur dire que « Calypso » était
en sécurité. Et si je me souviens bien, Manu m’a dit quelque chose du
style : ça n’arrive qu’à toi des choses pareilles. Mais non, qu’allez-vous
croire ?



Pour l’amour d’une carpe

Histoires de bêtes Posted on 30/06/2011 03:09

Cela faisait quelques jours que mes poissons semblaient
éprouver des difficultés à respirer. Des cerises étaient tombées en masse dans
leur étang et malgré toutes celles que j’avais ramassées d’autres continuaient
à pourrir au fond du bassin.

Lundi soir, après une journée bien remplie et caniculaire,
je vais voir mon jardin et mon bassin comme toujours après le souper. Et là,
vision d’horreur, ma belle garde carpe flotte sur le côté. Je crie à mon mari
qu’elle est morte. Mais non, elle respire encore… à peine.

Ni une ni deux: on attrape une bassine et j’y mets de l’eau
avec le tuyau. Je prélève quand même un peu d’eau du bassin pour éviter un choc
thermique et je prends ma belle carpe à l’agonie pour l’y poser…

Une décision s’impose: vider et nettoyer l’étang. Les autres
poissons ne vont guère mieux, même s’ils sont moins mal en point, tous happent
l’air à la surface. Il est vingt et une heure !

Nous sortons donc le tuyau qui normalement sert, après
filtrage de l’eau, à la remettre dans le bassin, mais cela coule très (trop)
lentement. Pendant que l’un s’affaire à écoper au seau pour pallier à la
lenteur de la pompe encrassée, l’autre tient la carpe dans ses mains pour lui
donner plus de confort de respiration. Cette phase là a bien duré une demi
heure! Mais ma belle a été ranimée et s’est remise droite d’elle-même pour
finir par râler quand on la touchait: elle allait mieux!

Bon, y avait plus qu’à… rentrer dans le bassin pour
capturer les autres bubulles! Devinez qui s’y est collée (comme d’hab!)? Bon,
fi des bottes en caoutchouc, je retrousse mon pantalon et, un pied sur le bord,
je mets l’autre à l’eau… Sauf que le fond est couvert de vase et que je
glisse sans pouvoir me retenir, au risque de faire un grand écart involontaire
(c’est un de ces moments où on se trouve très en forme finalement!). Rattrapée
de justesse par Philippe, je dépose l’autre pied et tente de me stabiliser, ce
qui n’est pas une mince affaire. Il récupère son nénuphar chéri (“au moins
c’est une plante qu’il ne faut pas arroser pour qu’elle fleurisse”, m’avait-il
dit peu auparavant) et va me chercher la grande bassine que nous remplissons
également d’eau fraîche et de la marre. Le sauvetage des autres poissons
commence (trente quatre en tout!), entrecoupé d’écopage au seau pour accélérer
le mouvement.

Le fond de l’étang est vraiment très sale et nous décidons
d’employer les grands moyens: le vieux karsher que j’ai récupéré. Cela me
vaudra le commentaire de mon gentil voisin qui dort (enfin essaie!) avec vue
sur notre jardin: “Ca on a entendu que tu changeais l’eau des
poissons, c’était quoi le bruit d’aspirateur ? » . Ouf, il est
vingt-deux heures, et l’on termine de nettoyer le fond, entre karsher, brosse
dure, huile de coude et boîte en plastic, pour en finir avec de vieux essuies
pour ramasser le fin fond du merdier! Entretemps, Philippe a nettoyé les
éléments filtrants de la pompe et l’on peut (enfin!) remettre l’eau dans le
bassin.

Pendant ce temps, la grande carpe a retrouvé presque toute
sa vivacité et tourne en rond dans sa petite bassine tandis que les autres
poissons s’impatientent dans la grande. Philippe démonte la pompe pour la
nettoyer et après avoir été remontée et avoir reçu quelques claques
persuasives, elle daigne se remettre en route.

On remet le nénuphar en place et bien sûr les poissons. Et
quand tout est terminé… il est passé vingt-trois heures.

Mais ce n’est pas sans émotion que j’admire ma grande carpe
nager comme un poisson dans l’eau propre.

Et, tant qu’à faire, puisque ça fait quatre années que je
l’admire, qu’elle a échappé maintes fois à de nombreux dangers (je l’ai même
sauvée des griffes de Desdémone alors qu’elle l’avait capturée!) je décide le
la baptiser… Ce sera Adène, en souvenir d’une Cyrène de mes amies qui, je
l’espère, lira peut-être ces lignes et saura ainsi que je suis toujours
nostalgique du château et de tous ses habitants…

Mais cela est une autre histoire!



A Attis

Textes courts Posted on 25/06/2011 04:15

Un petit chat
Dort dans mon bras droit
De ma gauche main
J’esquisse ces mots
Si maladroits et enfantins
Qu’ils effacent mon ego
Au profit du chaton
Dont chaque soupir
Est amour pur
Tel que j’endure
Le vague souvenir
De mon éclosion



Ciam et Ishtar

Histoires de bêtes Posted on 16/03/2011 01:52

Juste pour le plaisir des yeux!



La boucle des chats

Histoires de bêtes Posted on 12/03/2011 22:32

Je relate les faits dans l’ordre où ils se sont récemment
présentés afin que les pièces du puzzle, pour vous, se mettent en place comme
elles l’ont fait pour moi.

Toutefois, je fais une petite parenthèse à propos de ma
mémoire à trou qui joue un rôle important dans l’enchaînement des
« hasards ». Ca ne me dérange pas, puisque mon inconscient et moi, on
s’entend plutôt bien et que je lui fais confiance… Si je ne me souviens pas de
certaines personnes ou parfois de pans entiers de ma vie, je me dis simplement
que « c’est comme ça ». De plus, des amis fidèles sont là pour me rappeler
certains épisodes. Cela me joue néanmoins parfois des tours qui peuvent être
source d’incompréhension pour les autres… Un soir, dans un bistrot, je prenais un verre avec un ami de
très longue date, Jean-Luc, que je retrouvais après quelques années d’éclipse, et
une autre personne qui a brièvement traversé ma vie. Jean-Luc me “rappela”
qu’il s’était rendu pour moi jusque Paris pour négocier la signature d’un
contrat pour un deuxième ouvrage sur les femmes dans la BD auprès de mon
(pourri d’) éditeur. Je niais avec tellement de véhémence, que le ton monta. Et
la tierce personne de croire, de un, que nous nous disputions, de deux, que
l’un de nous mentait… C’est le moment où nous avons éclaté de rire : mon
vieil ami était coutumier de mes trous de mémoire et moi de devoir reconnaître
que j’en avais… Mais il est vrai que vu de l’extérieur, cette conversation
devait paraître quelque peu surréaliste.

Tout commence, il y a plusieurs mois par un rêve, la nuit.
Mes rêves endormis sont rarement signifiants, mais pour une fois, je sentais
que celui-là voulait me dire quelque chose. J’avais rêvé d’une chatte tricolore
foncée. Et elle ne cessa plus de hanter mes jours.

Un soir, je mangeais avec Sarah qui, regardant ma tribu de treize
chats, me dit tout simplement « il ne te manque plus qu’une tricolore
feu ». Vous imaginez ma tête.
Même si ce genre de coïncidence est fréquent avec nombre de mes amies.

Là, je me suis dit qu’il y avait vraiment « quelque
chose » qui se passait et je me mis donc en quête de « ma »
tricolore. Je regardais les sites dédiés à l’adoption de chatons : rien. J’avais bien vu une annonce pour une petite maincoon, mais
son prix était prohibitif, ce que Sarah s’empressa de souligner, avec bon sens.
Cela fait en plus des années que je refuse d’acheter un chat, et que tous les
miens sont recueillis, arrivés tout seuls, adoptés ou faits maison pour les
dernier.

Je continuais donc là quête de la chatte de mes rêves. Elle
m’obsédait au point qu’un jour en téléphonant à un ami, je crus l’apercevoir
sur le rebord d’une fenêtre dans le jardin en face du mien. Etant myope et ne
voulant pas aggraver ma presbytie, je suis légèrement sous corrigée et cela
laisse donc souvent la part belle à mon imagination… débordante. Ce jour-là,
j’ai été jusqu’à mettre une échelle sur le mur du fond du jardin pour en avoir
le cœur net et découvrir que j’avais confondu la belle de mes rêves avec un pot
de fleurs séchées.

Et voilà que mardi, les choses se sont emballées. Une dame
très active dans le placement de chats abandonnés signale sur facebook qu’est
revenue la saison des chatons à placer. J’y glisse un mot mentionnant que je
suis toujours à la recherche de la tricolore foncée de mes rêves. Et là, je
vois débouler un message de demande d’amitié « pour voir les photos de
chatons ». J’accepte d’emblée et dans le tas de bébé chats sur les photos
j’aperçoit la chatte de mes rêves, qui plus est à poils mi longs. Cristina qui
a recueilli leur maman à demi sauvage habite Mouscron. Ce n’est pas tout près,
mais qu’à cela ne tienne, un rendez-vous est très rapidement pris pour ce
dimanche 13 mars. Les petits sont nés le premier et il faudra donc m’armer de
patience, le temps qu’ils grandissent, mais je veux absolument aller voir la
belle.

Lorsque nous convenons du rendez-vous, je dis à Cristina que
je ne vois même pas où est Mouscron, mais que je trouverai.

Entretemps, elle me suggère que ce serait bien de déjà trouver
un nom à la petite pour qu’elle puisse l’y habituer en l’appelant. J’arrive à
récupérer une photo de la petite merveille et je l’envoie jeudi à Nathalie à
qui j’avais déjà eu recours pour trouver le nom « juste » des quatre
bébés de Mélusine. Nathalie et moi ne nous sommes jamais rencontrées, mais à
travers l’échange de mails, nous avons eu maintes fois l’occasion de nous
apercevoir que nous avions non seulement pas mal d’intérêts communs, mais aussi
une intuition qui nous reliait l’une à l’autre. J’ajouterais aussi une grande
confiance en la justesse de ces intuitions. Tout de suite, Nathalie
« entend » comme moi le son « sia ». Elle fait donc des
recherches sur cette base et m’envoie le soir même ceci :

« J’ai cherché sur le net et j’ai trouvé
ça :

Brighid est celle qui répare les cœurs
brisés et panse les blessures de l’âme. A cet égard, sa puissance curative est
invoquée par l’utilisation d’un charme appelé ciam, un charme protecteur
qui détourne les difficultés et les ennuis dans la vie familiale et dans la
communauté.

Donc je te
propose Ciam 😉 »

C’est trop
beau, tout simplement et je lui dis qu’elle a mis dans le mille, ce à quoi elle
me répond : « Le truc le plus magique est que nous soyons, toi et
moi, sur la même longueur d’ondes en la matière ».

Magique, le mot
a été lâché !

Vendredi
après-midi, je travaille avec une amie, elle aussi grande amoureuse de chats,
et je lui montre les photos de la petiote. Puis quand je lui dis que c’est à
Mouscron, ma mémoire à trou fait une petite bulle : en fait j’ai été une fois
à Mouscron, pour une conférence sur l’image des femmes… C’était, en… oh là là,
en 1999 sans doute. Je me rappelle bien d’une anecdote que je lui
raconte : un professeur au collège de France m’avait demandé des
références qu’il ignorait jusque là en matière de loi de censure de la BD.

Ma nuit de vendredi
à samedi est très agitée. Je fais des cauchemars avec des chats qui auraient
été abandonnés par une voisine de mes parents, décédée entretemps. Rien à voir
avec la réalité, car son chat, je l’ai confié il y a un mois à la fille d’une
amie. Mais dans mon rêve, les chats sont malades, couverts de croûtes sèches ou
sanguinolentes et il va falloir faire euthanasier. Plutôt secouant comme rêve,
mais je suis coutumière de ce genre d’excès, surtout si mon inconscient essaie
de me rappeler quelque chose. Je me retrouve donc tout à coup avec « chat
malade – Mouscron » dans ma tête. Mais oui, bien sûr ! Quand j’étais
allée à cette conférence, où je devais arriver la veille au soir, j’étais très
inquiète pour ma Tigrishka qui avait une infection qui nécessitait la prise
d’antibiotiques. Une amie s’en est chargée, même si elle avait dû se déplacer par
deux fois dans la neige. Quand je suis rentée à la maison, ma chatte n’allait
pas bien. J’ai appelé d’urgence un vétérinaire de garde qui s’est aperçu que le
diagnostic posé n’était pas le bon et qu’en conséquence, il fallait l’opérer immédiatement.
L’intervention se passa bien, Tigrishka se réveilla. Mais, malheureusement,
épuisée par une trop longue infection, elle s’endormit à jamais.

Pourtant,
c’était déjà une rescapée ma toute belle. Au fait, devinez à quoi elle
ressemblait ? Et oui, une tricolore foncée feu, à poils longs. Et voilà
qu’avec ce souvenir m’en est revenu un autre… bouclant la boucle de la ronde
des chats de ma vie.

Tigrishka est
la dernière chatte que j’aie achetée. Venant d’une « usine à
animaux », elle était très malade et dut être mise pendant plusieurs jours
sous perfusion. Comble de malheur, pendant ce temps où la petite chatte luttait
contre la mort, je me vis contrainte à faire endormir ma Clio, mon âme, ma
première chatte. Elle était épuisée et ne tenait presque plus sur ses pattes,
je ne pouvais pas la laisser dans cet état. C’est après plus de deux heures
d’adieux en tête-à-tête au terme desquels j’étais persuadée que tout était
bien, malgré mon chagrin, que le vétérinaire est arrivé.

Tigrishka est
rentrée peu après à la maison. Elle ne s’est jamais vraiment remise de sa
maladie, mais c’était une petite chatte toute douce qui eu l’occasion de
découvrir, trop brièvement, le jardin qui est encore le mien aujourd’hui.

Peu de temps
après le retour de la petite, je fis développer un film, vous savez ces machins
encore sur pellicule. Et, grand « hasard », les premières photos de
Tigrishka et les dernières de Clio se superposaient… Comme si mon âme de Clio
avait donné sa dernière énergie pour sauver la petite malade…

Et voilà qu’à
la veille d’aller voir la petite Ciam, je me retrouve les yeux plein d’eau.
Bien sûr cette petite n’est la réincarnation de personne et ne remplacera
jamais mes autres « filles » disparues. Mais j’aime l’idée de cette
« boucle de la vie » qui, loin de se terminer, est sans cesse
renouvelée…



Allez savoir pourquoi

Tranches de vie Posted on 01/03/2011 20:58

Dans la rubrique « tout est normal » ou « y en a encore qui vont flipper ».
Allez savoir pourquoi, aujourd’hui je me dis que je vais voir ce qu’il y a dans le coffre dans ma chambre, celui où je dépose mes fringues pas encore à laver… J’y retrouves des trucs que je jette, une paire de pantoufles en peluche que je décide de donner à mes chiens pour jouer et… un pantalon de cuir…
Jusque là, que du banal… Sauf qu’un ami m’envoie un message pour me dire qu’il va passer cette semaine et je lui réponds en lui demandant s’il veut le pantalon de cuir, puisqu’en le retrouvant, je me suis dit qu’à lui il plairait… Et, ironie du sort, l’ami me répond qu’il ne s’était plus habillé tout en cuir depuis 3 ans, sauf… aujourd’hui…
Maintenant je sais pourquoi j’ai été farfouiller dans mon coffre au moins!!!



Rencontre improbable

Tranches de vie Posted on 27/02/2011 03:46

La toile ne cesse de se tisser, de s’entremêler, de se faire
et de se défaire. Et elle fait parfois se croiser des êtres dont les chemins,
dans la réalité, n’auraient eu que très peu de chance de se rencontrer.

C’est ainsi que depuis peu, une fée a rencontré un
merveilleux ogre. Vous savez, de ces gentils ogres gardiens qui ne font que
grogner pour impressionner les méchants, ou les imbéciles, qui ne respectent
rien. De ceux qui ne comprennent pas la poésie de la terre. De celle qu’on
habite, mais aussi de celle qu’on malaxe entre ses mains, pour lui donner vie.

Et c’est avec délices que soir après soir, la fée rencontre
son ogre dans un monde qui n’existe peut-être pas, mais permet de belles
rencontres et des moments d’échange inoubliables !



Blason d’Alex

Uncategorised Posted on 02/01/2011 23:20

J’ai mis à jour il y a peu mon programme de broderie.
Et voilà ma première « recréation ».
Et il ne suffit pas d’un clic, je vous l’assure. C’est a minima 8 heures de travail.
Après, il n’y a plus qu’à broder!

Voici la photo:

Et la grille telle qu’elle sera brodée:



Choses grâce auxquelles je reconnais mes chats sans les voir

Histoires de bêtes Posted on 02/01/2011 21:34

La qualité de leurs poils.

La manière dont certains posent leur patte sur ma jambe
lorsqu’ils réclament des câlins.Des petits coups insistant et à répétition pour Mélusine, les
griffes plantées pour Attis, Bansidh et Ruadhan aussi fréquemment accroché à ma
chaussure.

Leurs ronrons.

Leur miaulement. Avec la palme à Bansihd qui mérite bien son nom, les
« bribri » de Fiona et les mamauwwww presque désespérés de Barrfind quand il veut du lait pour chat.

Le bruit qu’ils font en buvant leur lait… Surtout Barrfhind.

Le bruit qu’ils font lors de leur atterrissage sur le petit
toit en plastic, en sautant du mur mitoyen.

Leur manière parfois toute en délicatesse de se caresser à
moi. Les coups de tête caractéristiques à faire parfois se mordre la
langue. Mab première et Barrfhind
pas loin.

Les coups de queue de Mab, presque une gifle.

Se retrouver tout à coup avec un chat sur l’épaule, venu de
nulle part : c’est Myrddin.

Korrigan, le seul à me téter l’oreille.

Leur façon de se coucher sur le lit. Si on joue avec mes
pieds, c’est Barrfhind.

La disparition du morceau de viande sur la fourchette. À
tous les coups c’est Desdémone.



Choses qui font aimer les nouvelles technologies

Humeurs Posted on 27/12/2010 21:00

Ma mère qui, a 81 ans, découvre les sms. Du coup, j’ai droit version textos à son humour à nul autre pareil.
Ou à l’information en direct que « Le nom de la rose » passe à la télévision! smiley

Découvrir avec étonnement que les personnes qu’on ne connaît pas « pour de vrai », mais avec qui on a lié des amitiés virtuelles, sont les premiers à vous commenter, vous soutenir et venir chatter avec vous sur facebook.

Etre retrouvée sur un réseau social par le petit-fils d’une amie, malheureusement disparue, alors qu’on a pensé à elle peu avant. Ca fait chaud au coeur.



Choses qui font aimer l’hiver (1)

Humeurs Posted on 21/12/2010 16:47

Un vol de canards dans le ciel gris.

Dwyn qui secoue les arbustes pour en faire tomber la neige sur lui… Et qui est tout désabusé parce que ça ne marche pas aussi bien dans le lilas.

Les couleurs incongrues des perruches vertes.

Les gros flocons de neige dans la lumière orange des lampadaires la nuit quand on se sent seul.

L’idée qu’il va finir un jour, même si ce jour est loin.

Les photos de chats dans la neige.

(1) Liste façon Sei Shonagon dans ses Notes de Chevet
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sei_Shōnagon
http://www.tempslibres.org/tl/fr/notes/autsei.html



Blanc dehors, un peu trop noir dedans…

Humeurs Posted on 20/12/2010 02:37

Beaucoup de silence ces derniers temps. Pour cause de trou noir… Vous savez, le grand méchant gouffre qui avale tout sur son passage et dont il est si difficile de sortir… Impossible pour les vrais trous noirs…
Alors, non, je n’en suis pas encore sortie, loin de là… Dix mois au chômage et rien devant moi, c’est pas la joie…
Une amie me parlait du chômage comme d’une ambiance délétère… C’était le mot juste…

Alors voilà, je sors un peu la tête de la neige pour jeter ces quelques mots et essayer de m’y accrocher pour au moins remettre en route de petites choses personnelles, de petites morceaux pour l’instant trop épars pour être vraiment solides, mais ils sont là…

Et comme le disait un autre ami qui se reconnaîtra après que j’aie reçu une réponse négative d’un boulot qui me faisait vraiment envie : « tu te sens vidée, mais tu n’es pas vide… »

Espérons!



Dans le genre: tout est normal…

Tranches de vie Posted on 20/11/2010 16:43

Hier, c’était mon anniversaire et en allant à la pharmacie, j’ai regardé avec envie le magasin de BD un peu plus loin en me disant que si j’avais des sous je m’achèterais bien la dernière BD de Valérian et Laureline. Mais bon, n’ayant pas les sous, je ne l’ai pas fait…
Et le soir, Dany passe et m’offre… la dite BD…
Ca ne s’invente pas des trucs pareils!



Ecosse 2010

Uncategorised Posted on 11/09/2010 20:28

Eh oui, je n’aurai pat attendu presque 3 ans pour les mettre en ligne cette fois.

Cliquez sur la photo, et hop! Vous y serez, ou presque!



À l’ombre de minuit

Textes courts Posted on 10/08/2010 02:27

À l’ombre de minuit

Elle s’est enfuie

Le silence s’est effondré

Et je suis resté

Assourdi par mon cri

Inarticulé

L’univers, soudain inconnu,

S’est figé en un rien

Et minuit fut un point

Où tout se trouva nu

L’errance devint vaine

Et le rêve s’éteignit

Me laissant assoiffé

À jamais en quête

D’éternité



Juste pour les yeux

Histoires de bêtes Posted on 06/08/2010 03:15

Fin juillet, début août…



On grimpe aux arbres…

Histoires de bêtes Posted on 27/07/2010 03:04

Hé oui, ça n’arrête pas de pousser, même si, ce soir, tout le petit monde à pu faire câlin à Mélusine (qui en a marre à l’instant et vient de faire un miaou signifiant maintenant ça suffit!). Qu’ils en profitent, maman sera opérée mercredi matin… Et eux recevront leur premier vaccin le soir, quand nous irons la rechercher…
Les filles grimpent dans le cerisier avec assurance, surtout Sélèné qui va jusqu’au bout de la première branche. Les petits gars, c’est pas encore au point…
Mais regardez, pourtant, la différence de taille entre Ruadhan et Bansidh… On dirait presque une autre portée!
Papa Dwyn est de plus en plus en phase avec eux, tant pour les jeux que la sieste!
Photos du 19 au 26 juillet. Deux mois demain!



15 juillet

Histoires de bêtes Posted on 26/07/2010 03:31

Et tout le monde descend l’escalier du jardin à toute allure… Que de choses à découvrir…
Même que Sélèné a appris à nager sur le tas, après une chute dans l’étang! Malheureusement pas de photo de l’événement…



Presque 7 semaines

Histoires de bêtes Posted on 13/07/2010 23:54

Les photos sont prises du 6 au 13 juillet…
On commence à avoir du mal à suivre tout ce petit monde là. Tout le monde monte et descend au jardin très à son aise… Le plus difficile, c’est de les récupérer le soir! smiley
Banshid innove sans cesse: son arrière train a dérapé par deux fois dans le bassin ce soir et elle a initié l’escalade du cerisier (pas encore jusque la première branche, mais pas loin) suivie de près par Attis.
Ce soir j’ai été jusqu’au bout du jardin, jamais exploré jusque là, suivie par Banshid et Sélèné. C’est mieux qu’il y ait un accompagnateur pour elle, humain ou félin, c’est égal!
Ruadhan est de loin le plus costaud mais pas le plus doué pour les folies.
Il arrive encore à tout le monde de têter, mais c’est de plus en plus rare… Alors, on copine avec les chiens, ça occupe!
Remarquez la différence de taille en une semaine, le plus visible, c’est près de maman!



5 semaines et des poussières

Histoires de bêtes Posted on 03/07/2010 22:50

Les photos se passent de commentaire, il me semble… Ou presque. Ruadhan fait très le petit chat de sa maman. Sélèné mène Sathit par le bout de la truffe… Et tout le petit monde va très bien!



Un mois

Histoires de bêtes Posted on 27/06/2010 22:59

Un mois ça se fête! Ca a été par une sortie au jardin. El il a bien fallu deux humains et deux félins (maman Mélusine et papa Dwyn) pour veiller au grain!
Une des photos est floue: c’est celle de la marche pour accéder de la cour au jardin. Tout le monde arrive de suite à la gravir sauf petite Banshid à qui il faut un petit coup de main discret. Sélèné en a carrément fait un sport: je monte, je descends, je remonte, je redescends… C’est la plus exploratrice en ce moment.
Mais mademoiselle refusait encore et toujours toute autre nourriture que le lait de maman. Puis tout d’un coup, Philippe l’a trouvée devant le bol de crocs des grands chiens… Faut dire que pas mal de chats préfèrent ça à leurs crocs: pas chercher à comprendre… Pour éviter un étouffement par croquette géante, on dû enlever le bol des chiens. Eux qui mangent quand ils veulent, ça ne va pas simplifier la vie.
Et pour faire manger la demoiselle: prendre des crocs de bébé chien dont Sathit ne veut plus depuis longtemps (mais bien conservées!) et les passer… au rouleau à pâtisserie pour les écraser. (On ne vous avait pas prévenus que c’est une maison de fous ici?)
Le résultat en photo: Sélèné prend son premier repas!
Admirez aussi petit Attis qui a bien compris le réconfort de pouvoir se blottir contre papy Loki pour une bonne sieste.



4 semaines

Histoires de bêtes Posted on 25/06/2010 03:32

Les choses avancent. Ruadhan mange seul une panade faite de crocs pour petits et de lait pour félins. Attis et Banshid acceptent de manger si je leur donne à la main, Sélèné joue la dégoûtée…
Le bac prend fonction, à tout le moins pour les filles, pour ce que j’ai pu en voir. Mais enterrer les crottes n’est pas encore au point! Faut pas trop en demander, quand même, si petits!
Banshid est la plus farouche, mais quand elle me fixe de ses grands yeux, me lèche les doigts et se donne à caresser, je fonds!
Sélèné pose très bien pour les photos, mais c’est la plus réservée à mon égard.
Ruadhan me grimpigne dessus dès qu’il peut.
Et petit Attis me fait des ronrons d’enfer…
Déjà tous leur petit caractère…



On découvre

Histoires de bêtes Posted on 20/06/2010 23:11

3 semaines et 3 jours et tout le monde a des envies de sortie du parc… Après deux évasions réussies, j’ai préféré enlever les protections qui les empêchaient de se balader. Ca donne pas mal de mouvement, même si, heureusement, ils dorment encore beaucoup! Mais les premiers sauts de côté apparaissent, même si ça finit souvent en chute!
Du coup, comme ça bouge dans tous les sens, c’est moins évident pour les photos!
Papa Dwyn est même venu jouer, mais je trouve qu’il y a un peu fort quand même… Bon, d’accord, il n’a même pas un an mais quand même!



Coeur de chats

Histoires de bêtes Posted on 17/06/2010 01:22

Journée plus calme. C’est pas plus mal. Même que c’est tout propre et tant qu’à faire un nouvel essuie pour les bébés. Le rouge leur va bien non?

Admirez le coeur que forment Sélèné et Banshid! Et les autres aussi, bien sûr.
Tout juste 3 semaines et ça explore et se bagarre de plus en plus! Même si le sommeil a toujours la part belle!



Mouvementé

Histoires de bêtes Posted on 16/06/2010 02:17

Entre un Sathit dont j’ai dû couper une partie des poils en urgence (je vous épargne les détails!) et que j’ai fini par tondre et Barrfind conduit en urgence chez le vétérinaire, ça a été. Sauf qu’on est rentrés à près de minuit!
Barrfind a une infection respiratoire (et a reçu un traitement à continuer) et il faut juste espérer (et se laver les mains!) que ce ne sera pas contagieux pour les autres, surtout les petits!!!



2 semaine et 2 jours!

Histoires de bêtes Posted on 12/06/2010 22:47

Juste pour les yeux!



On pousse!

Histoires de bêtes Posted on 11/06/2010 16:40

Pas grand chose à dire, tout le monde grandit bien et commence à se balader…
Un petite photo de grands yeux bien ouverts…
Dommage que je ne puisse pas mettre la petite vidéo que j’ai faite, même si elle n’est pas de très bonne qualité…



À chacun(e) son nom

Histoires de bêtes Posted on 10/06/2010 02:37

Le plus dur est fait! Ils sont nommés. C’est le p’tit rouquin, qui me fait toulours autant de charme et de mamours pourtant, qui a été le plus difficile à nommer… Il a tout d’un grand décidément… Mais est si petit et confiant entre mes mains. Son petit frère apprécie aussi, mais c’est un autre style, moins démonstratif mais bien présent. Les filles, ben, je suis désolée de faire ce qui peut sembler du sexisme (Chantal, pas frapper hein! smiley) ben elles crient dans mes bras… Ces demoiselles se font désirer!

Mais que je vous présente la roue des chats


Avant tout mille merci à Ned pour sa patience à me suggérer des noms de chats et pour sa grande sagacité à saisir leur essence, le tout juste d’après photo et mes récits.
BIen sûr, Philippe a aussi eu son mot à dire! Le dernier mot en cas d’hésitations!
Nous avons donc: la plus évidente à nommer, la petite noire et blanche: Bansidh (dire Baneshi).
Sa petite soeur tricolore mais à dominante gris bleu: Sélène (préféré par Philippe à Ari, diminutif d’Arianrod)
Le petit blanc à tête rousse: Attis
Et enfin le terrible rouquin: Ruadh (j’aimais aussi Ruadhan, mais c’est moins bon en bouche! On pourra toujours jouer sur les deux…)

Alors, ça veut dire… Et bien je vous laisse un peu chercher si le coeur vous en dit. Il y en a des faciles quand même!
Je vois d’ici la tête du vétérinaire (qui s’y attend: il me connaît!)

Et en dessert: le salon pour chat avec papa Dwyn et grand papa Korrigan qui ne dédaigne pas non plus faire la toilette des petits! Mais bien sûr c’est juste pour la photo! Les mecs quand même! smiley



Périmètre de sécurité

Histoires de bêtes Posted on 09/06/2010 00:00

Journée mouvementée… Pour changer!

Je sors les chiens et comme d’habitude, je surveille papy
Loki. Mais bon, je ne suis pas à dix centimètres quand même… Il tourne en rond
pour faire ses besoins et tout à son affaire, il ne regarde pas où il va. Je le
vois arriver, comme au ralentit, mais pas le temps de réagir. Loki a posé une
patte sur la margelle de l’étang et la suivante… dans le vide. Il a disparu
quelques secondes avant d’émerger. Je l’ai récupéré par la peau du cou au
risque de moi aussi prendre un bain… Je crois qu’il n’a même pas eu le temps de
comprendre ce qui lui arrivait, sinon qu’il était trempé. Bref essuyer le papy.
14 ans ½, ça devient vieux pour ce genre d’exploits !

À midi, j’ai récupéré Dwyn qui a été castré le matin. Il devait encore être
endormi… Tu parles: à peine rentré et en grande forme! Je ne vais pas m’en
plaindre!
À peine rentrée je vois le grand chat (possible papa aussi) allongé tranquille
sur le banc. Bon, tout va bien. Je descends les marches et je m’assieds sur les
dernières marches. Après un moment d’hésitation, beau monsieur est venu me
faire un vrai câlin. Pas daigner se laisser caresser, non, se frotter lui-même
à grands coups de tête. Et me voilà liquéfiée tandis qu’il repartait.

Après-midi plus calme et visite de Patricia. Je prends alors
rouquin dans mes bras et j’ai droit à de gros ronrons. Les autres, c’est
toujours plus mitigé, mais ça va venir !

Une fois seule, ne boudant pas mon plaisir, je reprends le
rouquin qui me refait des ronrons, mordille mes doigts, adore que je lui
caresse le ventre et entre les petits orteils. Bref, me fait un cinéma complet,
il est doué pour ça. Sauf qu’il n’est pas doué que pour ça. À peine redéposé
dans le panier qu’il me regarde et, sans doute pour revenir près de moi se met
à grimpigner… et tombe du panier ! Même pas peur, même pas miaulé, la
frayeur a été pour moi… Deux en un jour ça commence à faire beaucoup !

Là, plus d’autre solution que de sécuriser le périmètre du
parc à chat (et même au-delà en prévision d’un avenir sans doute bien
proche !). L’accès sous l’étagère a été barricadé avec des planches
enveloppées d’essuies pour éviter toute chute possible dans l’interstice. J’ai
collé un carton sur la barrière à clairevoie. Ensuite, virer le panier,
remettre le coussin par terre et Philippe a fini par poser un essuie sur lequel
maman s’est installée de suite, suivie des petits. Elle semble contente d’avoir
plus d’espace et si quelqu’un,
chat ou chien passe son nez ou sa truffe pour regarder, c’est le coup de patte
efficace assuré !

Bref, en route pour l’exploration d’un monde un peu plus
grand, mais à moins de deux semaines, je préfère limiter le périmètre et éviter
les rencontres précoces avec les chiens… qui n’ont qu’à bien se tenir. J’avais
petit roux sur mes genoux tout à l’heure quand Sathit est venu le renifler pour
vite repartir dégoûté tellement il s’était fait souffler dessus. Moi qui
croyais Dwyn précoce, je commence à comprendre que je n’ai encore rien vu… Et
ça ne fait que commencer !!!

Et là, je vais me servir un Orval bien mérité, après toutes
ces émotions !

Et quelques photos pour vous, bien sûr!



Qui est le plus beau?

Histoires de bêtes Posted on 07/06/2010 23:29

Je dis toujours que celui qu’on trouve le plus beau, c’est celui qu’on regarde.
Juste qu’il y en a un qui se prend un peu plus pour une star que les autres… Même qu’il adore les papouilles sur son ventre et veut jouer avec mes doigts. Et le petit monstre m’a même fait un ronron pour moi toute seule dans mes bras tout à l’heure. Il n’en reste que trois à apprivoiser!
Et si vous observez bien, vous verrez les débuts de jeux: vas-y que je te morde!

Hier , je leur ai présenté Ayin et Sathit. Seul le petit roux était réveillé. Et c’est un vrai de vrai chat: il a soufflé, grogné et craché sur Ayin. Tout complet quoi!
Ensuite, les chatons miaulaient, Ayin aboyait et… tit rouquin soufflait du fond de son panier!
Ca promet!!!



Instinct paternel?

Histoires de bêtes Posted on 06/06/2010 16:43

Alors depuis cette nuit, papa (supposé en tout ou en partie!) Dwyn a décidé que les petits c’était intéressant. Est-ce parce qu’il veut se faire bien voir de Mélusine qu’il courtise sans relâche (et sans acceptation de la belle)?
Toujours est-il que papa Dwyn fait même un peu de toilette à ses bébés. Et grand-papa lui même est intrigué…
Tout ça sous l’oeil attentif de Mélusine!
Les petits commencent à se déplacer davantage, se mordillent l’un l’autre et… ronronnent!



On grandit vite

Histoires de bêtes Posted on 05/06/2010 22:23

Tout le monde pousse bien et fait plus de 200gr. Les yeux sont plus ou moins ouverts, les petites griffes deviennent plus solides. Maman Mélusine peut même se promener toute une heure. Quel luxe!
Il y a déjà quelques attitudes de jeu avec ses propres pattes ou en mordillant celle du frangin ou de la frangine. Mais ça ne dure pas (pas encore!)



La vie continue…

Histoires de bêtes Posted on 02/06/2010 17:04

Et voilà donc les bébés qui ont presque une semaine, à quelques heures près.
Leur poids tourne autour des 200gr et c’est le petit rouquin et la petite tricolore qui sont les plus… lourds, si on peut dire!
Le petit rouquin d’ailleurs, et déjà depuis hier, essaie d’ouvrir les yeux. Précoce le petit monsieur.
J’ai essayé de photographier les frimousses de tout le monde, c’est pas évident et un peu flou, mais tellement craquant!



Je suis triste

Histoires de bêtes Posted on 02/06/2010 03:32

Pas de photos aujourd’hui, parce que ma petite coeur blanche et noire est décédée ce 1er juin en début d’après-midi.
Sans doute une occlusion intestinale. J’ai tout tenté pour l’aider, mais en vain.
Mauricette, ma voisine qui garde tout mon petit monde pendant les vacances et que j’ai appelée au secours lui a même fait du bouche à bouche!
Quel courage.
Cela m’a fait réfléchir à de mon rapport à la mort. Je ne l’ai pas encore apprivoisée comme elle, la camarde!
Sans aucune animosité et aucune négativité à l’égard de ma soeur féé: Ned j’ai compris pourquoi tu avais rêvé que tu accouchais d’une 4ème fille et pas de jumelles… Tu avais vu juste. Je ne voulais juste pas que ce soit le cas, mais ainsi la vie va!

Les autres petits vont bien, mais j’en parlerai demain… Enfin tout à l’heure.

En cet instant, juste une pensée à ma préférée qui ne l’était, peut-être, que parce qu’il fallait très fort l’aimer pour son trop court séjour auprès de nous.



Mélusine s’émancipe

Histoires de bêtes Posted on 30/05/2010 17:35

Hier, Mélusine m’a très bien fait comprendre que là, ça allait, elle se débrouillait bien toute seule pour nourrir la marmaille! Et plus question de transporter le panier avec les petits dans le divan le soir: elle en a attrappé un et l’a ramené dans son « parc ». Le message était clair!
Je me suis donc sentie un peu « jetée hors du panier » mais c’est mieux ainsi! Et puis, miracle, cette nuit du coup j’ai dormi et j’essaie de reprendre un rien le dessus sur tout ce que j’avais laissé en plan depuis mardi… Moins drôle ça, mais bien nécessaire. Mais je n’ose guère passer l’aspirateur de peur de faire fuir la petite maman!
Les autres chats semblent retrouver leurs marques. Barrfind jouait en bas tout à l’heure, Korrigan est revenu me téter l’oreille. Myrddin est rentré boire du lait pour chat, Mab me fait de gros mamours quand je suis à mon bureau. Fiona râle toujours sur tout le monde. Morrigane, très intéressée par les petits est venue me faires des câlins dans le divan. Dwyn joue les bébés gâtés et s’enfuyant dans le couloir pour que je le rentre avec une gâterie à l’appui… Desdémone par contre, et contre toute attente, se fait plus discrète… Tout arrive!



Une nuit mouvementée

Histoires de bêtes Posted on 29/05/2010 17:40

Vous pouvez me dire pourquoi maman Mélusine est prise d’une « zine » à 5h du matin de déménager un de ses petits derrière la cuisinière? Toujours est-il qu’il était presque 7h quand tout était rentré dans l’ordre et après que j’aie donné le dernier biberon pour soulager la maman… Bref, la mère humaine intérimaire est dans un drôle d’état: à peine endormie, je me suis réveillée au-dessus du visage de Philippe: je cherchais Mélusine dans le lit et je ne comprenais pas pourquoi son poil grattait! Ben oui, la barbe, c’est pas pareil!
Alors nouvelle fournée de photos. Les petits grossissent bien et maman Mélusine a l’air plus calme!



Même pas 48h et déjà des stars!

Histoires de bêtes Posted on 29/05/2010 02:39

Si mes observations sont bonnes, nous avons affaire à deux petits mâles (le rouquin et le crème) et trois petites femelles (les autres smiley!)
Et voilà les photos du soir!
Oui vous pouvez craquer!



Les bébés de Méluisne 2

Histoires de bêtes Posted on 28/05/2010 17:37

Hier soir!
La photo maman bébé est un peu floue… mais si belle!
Je multiplie les « biberons »: ils sont tout le temps affamés ces petits monstres! Certains tellement que la seringue avec laquelle je leur donne le lait se vide dans que je doive appuyer sur le piston! C’est tout dire!



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