Sentiment mitigé mais j’y suis, après avoir ruminé des mois cette fin inexorable de contrat.
Je suis passée par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel émotionnel, ce qui est bien normal.
Après une période de tristesse (et de silence comme vous l’aurez remarqué!), j’ai fait un bilan des plus positifs de tout ce que mon travail au « Clos » m’avait apporté.
D’abord me remettre de la dépression où m’avait plongé mon précédent travail.
Ensuite prendre conscience de mes capacités, compétences et limites.
Enfin, vivre une richesse en matière d’humanité que nul autre travail ne m’a jamais donné de vivre. J’ai certes beaucoup donné, mais c’était bien peu en comparaison de ce que j’ai reçu!

Après ce passage plein d’en train est venu le retour à la réalité avec l’approche d’autre lieux de travail, ce qui m’a amené à envoyer le message: « there is no place like the clos » à mon futur ex-patron. Et de fait, grandeur et décadence de beaucoup d’asbl, elles doivent satisfaire à des critères pour recevoir des subsides et fonctionner, ce qui les amène trop souvent à s’éloigner de leur objectif initial et… même de leur public. »Ils travaillent pour, mais pas avec« , me dit mon futur ex-patron. On ne peut mieux résumer… Et on ne peut même pas jeter la pierre à des associations qui craignent de perdre leurs travailleurs, leurs locaux, voire leur réputation (pourtant alors surfaite) en se mettant au diapason de demandes fonctionnaristes. Une autre loi du marché…

Alors, comme une évidence, il y a cette idée, partagée avec Catherine, de créer notre propre nid associatif, sans rien quémander pour ne pas nous y perdre! Et de travailler avec un public que nous finirons bien par rencontrer, nous ne sommes pas les deux seules personnes au monde à avoir soif de partage, de communication et de fluidité!
Nous n’y sommes pas encore: les locaux (qui ont le mérite d’exister, ce qui n’est pas rien!) doivent être aménagés et notre projet peaufiné. Mais au moins ils sont dans l’air de ce printemps qui, malgré les dernières morsures que nous inflige l’hiver, finira bien par arriver…

Car, finalement, ne faut-il pas saisir les aleas de la vie, qui parfois la bousculent, comme autant d’opportunités à se rapprocher de notre voie, toujours à créer?